Pollution atmosphérique : la France s’étouffe

La pollution atmosphérique est considérée comme étant la plus grande menace pour la santé mondiale. N’échappant pas à cette menace, la France introduit des dispositifs visant à réduire l’émission de gaz polluants.

 

La pollution atmosphérique en France

L’air devient de moins en moins propre dans l’hexagone. En tout, plus de 47 millions de personnes en France sont soumises à une importante concentration de particules fines. Fréquemment, le niveau moyen de 10µg/m3 est dépassé. Or, ces particules sont très nocives pour la santé et sont connues pour être des facteurs aggravants des cancers notamment le cancer du poumon et des organes respiratoires.

Le mardi 21 juin, la Santé publique France a publié un rapport plutôt alarmant. Intitulé « évaluation quantitative d’impact sanitaire », ce rapport dévoile que la pollution de l’air tue près de 48.000 personnes chaque année à travers l’hexagone, soit 9% des morts annuelles. La pollution atmosphérique se place ainsi à la troisième place des causes de mortalité en France après le tabac qui est responsable des 78.000 décès par an et l’alcool qui cause 49.000 morts chaque année.

Et sans grande surprise, la concentration est particulièrement importante dans les grandes villes. Selon ce rapport, le seuil moyen des particules fines PM2,5 est dépassé plus de quinze fois dans les zones urbaines et affectent plus de 100.000 habitants soit 26.000 morts par an. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les zones rurales abritent plusieurs industries et touche alors 800.000 de ses habitants.

 

Les mesures prises

Il est à noter que le seuil moyen de particules PM2,5 est limité à 10µg/m3. Les chercheurs estiment que si cette limite est respectée, la vie de 17.700 personnes serait épargnée, soit une baisse de 4% des morts annuelles en France. Mais pour que la réduction puisse être effective, il faut encore beaucoup d’efforts. « La réduction des niveaux de polluants uniquement en cas de pic de pollution ne permet pas d’assurer une prévention efficace des impacts sanitaires » a soulevé Santé publique France.

Et c’est dans ce sens d’ailleurs que les vignettes entrent en jeu. Evoqué il y a quelques semaines, le dispositif devra entrer en vigueur à partir du 1er juillet prochain. Le dispositif vise à identifier les voitures les plus polluantes. Chaque voiture se verra ainsi attribuée une vignette qui indiquera le niveau de pollution qu’il génère. La vignette verte est réservée aux véhicules « propres » comme les hybrides et les électriques. Puis, la couleur violette sera pour les voitures à essence immatriculées avant le 1er janvier 2011. Ensuite, la vignette jaune est destinée aux véhicules à essence immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 ainsi que les voitures diesel à partir du 1er janvier 2011. La couleur orange est réservée aux véhicules à essence et autres immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 ainsi que les voitures diesel datant du 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 tandis que le bordeaux sera pour les voitures diesel immatriculées entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005. Et, la vignette grise sera destinée aux voitures diesel immatriculées entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000.

Néanmoins, « les vignettes ne sont pas obligatoires mais comme dans les zones de circulation restreinte, seuls seront autorités un certain nombre de certificats de qualité de l’air, tout le monde a intérêt à les obtenir » a expliqué Ségolène Royal.