De nos jours, la pollution de l’air est la principale menace pour la santé mondiale. Bien consciente de cette triste réalité, la région Ile-de-France a soumis un dispositif pour améliorer la qualité de l’air.
Ile-de-France et ses pics de pollution
La qualité de l’air se dégrade de plus en plus à cause de la pollution. En France, le seuil d’alerte à la pollution aux particules fines est souvent dépassé surtout dans les grandes villes. Parmi elles, Paris et ses environs sont les plus souvent exposés à ce pic de pollution.
Selon Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France : « Un million et demi de Franciliens, soit 12% des habitants de la région, sont exposés chaque jour à des niveaux de pollution qui ne respectent pas les normes ».
Tout au long de l’année 2015, le seuil d’alerte pour les particules a été dépassé en seize jours au total. Entre janvier et mars, Ile-de-France a dû faire face à quatre pics de pollution, surtout dans les zones de trafic, ce qui a d’ailleurs déclenché le dispositif de la circulation alternée.
Plan de lutte pour améliorer la qualité de l’air
Le jeudi 17 juin, Mme Pécresse a proposé un plan pour améliorer la qualité de l’air auprès du conseil régional. Le coût estimatif de ce projet s’élève à 150 millions d’euros dont dix millions seront alloués dès cette année. Il compte trente-six mesures qui visent notamment à améliorer les transports en commun, à lancer le fonds « air-bois » ou encore à mettre en place une écotaxe.
Il est à noter qu’à partir du 1er Juillet prochain, les nouvelles restrictions de circulation entreront en vigueur. Ainsi, tous les véhicules (individuels et utilitaires) antérieurs à 1997 ainsi que les deux-roues motorisés datant au-delà de 1999 seront interdits de circulation sur Paris de 8 heures à 20 heures tous les jours. Cette nouvelle restriction vient compléter celle de l’année dernière qui interdisait la circulation des bus des poids lourds ainsi que les cars antérieurs à 2001. Pour accompagner cette mesure, la région compte débloquer 2,6 millions d’euros pour aider les artisans et commerçants à s’investir dans les voitures électriques.
En Ile-de-France, Airparif, l’Observatoire de la qualité de l’air dans la région estime que le chauffage utilisant les bois est responsable à 23% des émissions totales de PM10 et de 32% pour les PM2,5. Et c’est dans ce sens que le fonds « air-bois » d’une valeur de deux millions d’euros a été proposé. Ce fond va permettre à 42.000 foyers de changer les équipements de chauffage datant d’avant 2002 en échange d’une prime de 1.000 euros.