Milieu urbain au cœur de la pollution atmosphérique

De nos jours, la pollution de l’air est devenue la plus grande menace pour la santé mondiale. Le jeudi 12 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport alarmant sur la mauvaise qualité de l’air dans les grandes villes du monde.

 

Pollution atmosphérique du milieu urbain

Dernièrement, des pics de pollution sont enregistrés un peu partout à travers le monde. En passant par la Chine, les Etats-Unis, l’Inde ou encore la France, la pollution est au cœur des préoccupations. Etant nocive à la santé, elle figure désormais parmi les plus grandes menaces pour la santé mondiale.

Ce jeudi, l’OMS a publié ses résultats d’étude concernant le niveau de la qualité de l’air dans les milieux urbains. Pour ce faire, l’organisation s’est basée sur les données relevées auprès de 3.000 villes réparties dans 103 pays, représentant environ 42% de la population urbaine mondiale.

Ce rapport révèle une augmentation de 8% des niveaux de concentration de particules fines en milieu urbain entre 2008 et 2013. Actuellement, 80% des habitants vivant dans les zones urbaines à travers le monde sont exposés à un taux élevé de pollution atmosphérique, soit un citadin sur dix.

Selon les experts, les sources de pollution en milieu urbain proviennent principalement des industries de transformation et de production. Raison pour laquelle, l’agence onusienne n’a pas manqué d’inciter toutes les industries à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, d’utiliser davantage les sources d’énergie renouvelable et de privilégier le recyclage.

 

Pays émergents : principales victimes

Au milieu de cette pollution atmosphérique, le cas des pays émergents et des pays en développement est particulièrement inquiétant. En effet, l’OMS a précisé dans ce rapport que « si toutes les régions du monde sont touchées, les habitants des villes à revenu faible sont ceux qui en subissent le plus les conséquences ».

Et le rapport le démontre puisque les taux les plus élevés de pollution atmosphérique ont été enregistrés dans des pays du Moyen-Orient et ceux de l’Asie du Sud-Est. Ils représentent 98% des différentes villes, soit plus de 100.000 personnes. En trio de tête, on retrouve l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde. Parmi ces trois pays, c’est une ville afghane : Peshawar qui remporte le triste record de la ville la plus polluée du monde avec un niveau de concentration atteignant les 540µg/m3.

Selon l’agence onusienne, ces pays exploitent intensivement les combustibles fossiles pour alimenter leurs centrales énergétiques. De plus,  aucune norme énergétique ne régit les constructions (habitations et autres infrastructures). Puis, les voitures individuelles sont privilégiées par les classes moyennes. Enfin, le charbon demeure la principale ressource utilisée par la majorité des foyers pour la cuisine et le chauffage.

En d’autres termes, les lignes directives imposées par l’OMS pour limiter l’émission des gaz à effet de serre ne sont donc pas respecter par ses mauvais élèves. Par contre, on peut féliciter le Canada, la Finlande, l’Irlande, l’Estonie, l’Islande et la Nouvelle-Zélande dont la quasi-totalité des villes affichent un seuil ne dépassant pas les 20µg/m3.