Pollution : la circulation alternée mise en place

La circulation alternée a finalement été mise en place à Paris et dans la proche banlieue. Le mardi 6 décembre, seuls les véhicules à plaques paires étaient autorisés à circuler. En vingt ans, c’est la quatrième fois que la circulation alternée a été mise en place dans la capitale. Cette décision était  inévitable vu que la situation risque de s’aggraver.

 

Pire épisode de pollution atmosphérique depuis mars 2015

La pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote persiste depuis plusieurs jours en Île-de-France. Selon l’association AirParif qui surveille la qualité de l’air à Paris, la dégradation de la qualité de l’air a commencé la semaine dernière, dépassant le seuil d’alerte jeudi et vendredi. Après une petite amélioration le weekend dernier, elle est repartie à la hausse depuis lundi.

Résultant des émissions locales, cette période de pollution est aggravée par l’absence de vent et la baisse des températures. Il y a donc peu de chance que la situation s’améliore. En effet, Airparif estime que l’indice de pollution s’élèvera à 94/100 mercredi, contre 90/100 mardi. D’après les données d’AirParif, les importants épisodes de pollution comme celui-ci sont rares en hiver. D’ailleurs, c’est la première fois en deux ans que l’indice Atmo est au plus haut durant trois journées consécutives.

Circulation alternée à Paris et la proche banlieue

Face à cette situation, la préfecture de police a décidé de mettre en place la circulation alternée mardi. A Paris et dans 22 communes de la proche banlieue, les véhicules ayant une plaque d’immatriculation paire étaient les seuls à avoir l’autorisation de circuler. C’est la quatrième fois en vingt ans que la circulation alternée a été mise en place dans la capitale, mais c’est déjà la deuxième fois en 2016.

Vu la propagation de la pollution atmosphérique, notamment en Rhône-Alpes et en Haute-Savoie, la préfecture de police envisage une autre journée de circulation alternée. Toutefois, beaucoup de voitures aux plaques d’immatriculation impaires circulaient mardi matin, malgré l’interdiction. Le site de trafic, Sytadin, a même rapporté qu’il y avait 354 kilomètres de bouchons dans la région Île-de-France, mardi à 8h45.

Les transports, l’industrie et le chauffage contribuent à maintenir la pollution de l’air à un niveau élevé. Pourtant, cela engendre des effets néfastes à la santé. Nous pouvons citer les problèmes respiratoires, les cancers ou encore l’accident vasculaire cérébral (AVC). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution atmosphérique est en partie responsable d’un décès sur neuf dans le monde et de 42.000 morts prématurées par an en France.