Grande-Synthe: le déménagement attend encore la décision de l’État

L’Etat n’a pas encore pris sa décision finale concernant le nouvel emplacement du camp humanitaire pour les réfugiés à Grande-Synthe. En attendant, les 2500 migrants continuent de vivre dans des conditions plus que déplorables. « Le pire des camps de réfugiés de France » selon les médias.

 

Le 11 janvier 2016, date butoir

Suite à la réunion que le maire de Grande-Synthe a effectuée avec Médecins sans frontières (MSF), les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers, le sous-préfet de Dunkerque et les services municipaux, les travaux dans le nouveau camp de réfugiés de Grande-Synthe pourront commencer dès que l’État donnera son accord. Cette prise décision doit être effectuée au plus tard le 11 janvier prochain.

Olivier Caremelle, le directeur de Cabinet du maire de Grande-Synthe explique : «On s’est donné quelques jours pour écrire totalement le dossier afin de répondre aux interrogations de l’État. On va écrire nos propositions et on doit se revoir lundi, date butoir ». Les réfugiés pourront alors bénéficier d’un nouveau campement, en attendant leur passage vers la Grande-Bretagne. Pour l’État, il faut bien définir l’emplacement du camp pour éviter que les réfugiés soient tentés de rejoindre à pied l’autoroute.

Grande-Synthe, pas de respect des droits de l’homme

Les 2500 migrants dans le camp de Grande-Synthe vivent dans un endroit insalubre et sous de vieilles tentes. Celui-ci se trouve à seulement 100m du centre-ville de Grande-Synthe, à côté de Dunkerque. Le terrain est très marécageux et il faut s’accrocher à des branches d’arbre, mettre des bottes ou marcher sur des chemins faits de palettes ou de couvertures pour pouvoir le traverser. Les conditions sanitaires sont plus que lamentables.

La commune de Grande-Synthe et MSF veulent depuis longtemps déménager les réfugiés dans un endroit plus digne pour leur offrir au moins de l’eau potable, de l’électricité, des sanitaires et des tentes chauffées. Mais pour l’instant, les obstacles sont encore nombreux leur empêchant d’atteindre leurs objectifs. Au plus grand dam de ces pauvres personnes.