À Calais, les migrants ont été bombardés de gaz lacrymogènes chaque nuit depuis lundi 04 janvier 2016. Les forces de l’ordre affirment qu »elles tentent de contenir ceux qui cherchent à semer le désordre sur la rocade portuaire calaisienne.
Des migrants veulent rejoindre clandestinement la Grande-Bretagne
Selon les explications du groupe No Border «Calais Migrant Solidarity», des migrants cherchant en vain à rejoindre l’Angleterre ont tenté de créer des bouchons sur la rocade portuaire pour ensuite entrer clandestinement dans des camions. Cette technique leur permet d’éviter de payer les milliers d’euros que coûte désormais le passage. Ils bloquent la circulation avec des rondins de bois et des poteaux métalliques. La police essaye donc de remettre de l’ordre en les repoussant dans la « jungle » de Calais avec des grenades lacrymogènes. Toujours sur le site du groupe No Border, relayé par Libération, une vidéo montrant des cabanes de bidonvilles et des tentes prenant feu sous les bombardements a été publiée.
Plusieurs familles souffrent chaque nuit des bombes lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre pour essayer de contenir les quelques centaines de migrants énervés. Tout le camp est plongé sous un brouillard de gaz, surtout du côté le plus proche de la rocade.
La Préfecture veut un nouveau camp
Parmi les 4 000 à 7 000 migrants qui vivent dans la « jungle » de Calais, seuls 2 000 vont pouvoir rester selon la déclaration de la préfecture le lundi 04 janvier dernier. En effet, elle voudrait remplacer les cabanes du bidonville par des bungalows chauffés destinés pour 1 500 personnes. L’ouverture de ce nouveau camp est prévue pour lundi 11 janvier 2016. Mais avant tout, les autorités doivent à tout prix faire régner l’ordre. C’est pour cela que la compagnie de la gendarmerie de la ville a décidé d’utiliser de nouveaux véhicules blindés pour aider la police à sécuriser les rues de Calais.
La préfecture du Pas-de-Calais a jugé les actes de la police normale face à cette tentative de bloquer la rocade portuaire. Cependant, des milliers de personnes souffrent toutes les nuits dans la « jungle » calaisienne avec les brouillards des lacrymogènes qui piquent les yeux et la gorge.