RDC : au centre des accusations

Au RDC, la situation est tendue et une branche de l’ONU a récemment dénoncé plusieurs violations de droits de l’homme dans le pays. En outre, plusieurs de ses militaires sont actuellement accusés d’abus sexuels sur mineurs centrafricains.  

 

Violation des droits de l’homme en RDC

Dans un rapport publié le mercredi 17 février, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) dénonce une forte augmentation des cas de violation de droits de l’homme en République Démocratique de Congo.

Selon les données de l’organisme, 411 cas ont été signalés durant le mois de janvier de cette année. Une forte augmentation par rapport à l’année dernière durant la même période alors qu’à cette époque, le régime avait mené une sévère répression dans tout le pays.

En rappel, 3.847 cas de violation des droits de l’homme ont été recensés par le BCNUDH durant l’année 2015 dont 260 ont été commis durant les campagnes électorales. Ainsi, au moins 240 militaires appartenant aux forces armées ainsi que 65 policiers ont été condamnés à cause de ces violations.

Mais les violations ont repris dans le pays ces derniers jours. Dans la journée du mardi 16 février, BCNUDH a rapporté douze arrestations illégales et des intimidations contre des représentants de la société civile et de l’opposition dans la ville de Kinshasa.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement n’a pas encore émet de déclaration contre cette accusation. En attendant, le BCNUDH sonne l’alarme quant à la dégradation du respect des droits de l’homme dans le pays.

 

Abus sexuels en Centrafrique

Mais le scandale est loin d’être terminé pour le RDC. En effet, les militaires qu’il a envoyés pour venir en renfort aux casques bleus de l’ONU basé à Centrafrique sont actuellement accusés d’abus sexuels.

Le mardi 16 février dernier, les Nations Unies ont rapporté quatre cas de viols commis par des casques bleus originaires du RDC durant leur participation à la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) entre 2014 et 2015. D’après Farhan Haq, le porte-parole de l’ONU, ces quatre victimes sont tous des mineurs et vivaient dans le camp de déplacé de Ngakobo.

Selon les règles qui régissent les casques bleus, les sanctions des accusés, s’ils sont reconnus coupables, reviennent à leur pays d’origine. Par contre, le pays d’origine peut demander à l’organisation de mener une enquête à sa place dix jours après la saisie.

Mais face à de telles accusations, le gouvernement du RDC n’a pas tardé à réagir et a annoncé l’ouverture des enquêtes ce jeudi 18 février. Ainsi Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la justice congolais, a promis d’envoyer « trois magistrats militaires sur place pour enquêter ».

Quoi qu’il en soit, cette affaire ternie une fois de plus l’image de l’ONU. En tout cas, elle vient d’annoncer le rapatriement des soldats venant du RDC, stationnant actuellement à Bambari, à partir du 25 février prochain. En rappel, l’organisation a décidé depuis janvier dernier de rapatrier tous les casques bleus des forces armées de la RDC (FARDC) à cause de leur incompétence.