Casques bleus : nouveau scandale au Centrafrique

Une fois de plus, les agents de la paix des Nations Unies au Centrafrique sont sur le banc des accusés pour une affaire de viols sur mineurs. En effet, Human Rights Watch vient de les inculper dans de nouveaux cas d’abus sexuels.

 

Casques bleus au Centrafrique : une série de scandale

La dernière accusation à l’encontre des casques bleus du Centrafrique ne remonte qu’au début du mois de janvier dernier et les voilà, une nouvelle fois au centre d’un nouveau scandale.

En effet, dans son rapport, publié le jeudi 04 février,  l’ONG Human Rigths Watch les inculpe dans de nouvelles affaires d’abus sexuels sur mineurs. Ainsi, le rapport révèle l’existence d’au moins six cas de violences sexuelles commises par les soldats de la Minusca dans la ville de Bambari.

Dans cette affaire, ce sont des soldats originaires du Congo-Brazzaville et du République Démocratique du Congo qui sont mis en cause. Pour rappel, la ville de Bambari abrite actuellement près de 400 agents de la Minusca qui sont censés maintenir la paix et assurer la protection de la population. Vers le mois de décembre 2015, des agents originaires de la république du Congo ont été appelés pour renforcer la protection du côté de l’aérodrome de la ville.

D’ailleurs, selon les témoignages recueillis par l’ONG, la majorité des faits se sont déroulés dans les périphéries de cet aérodrome. Et  plus choquant, les victimes ont toutes dénoncé des « viols collectifs ».

 

Réactions de l’ONU

Parallèlement, l’ONU a aussi déclaré par le biais d’un communiqué adressé à l’AFP le jeudi 4 février : « avoir identifié sept nouvelles présumées victimes d’exploitation et d’abus sexuels à Bambari ».

A la suite du signalement de ces abus sexuels par les équipes du HRW le 21 janvier dernier, la Minusca a décidé de mener sa propre enquête. Ainsi, elle a tout de suite envoyé un expert du Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (BSCI) sur place.

Durant cette enquête, le bureau a pu obtenir des « preuves suffisantes » affirmant ces abus sexuels dont « cinq d’entre eux concernent des mineurs ».

L’ONU a rappelé que la politique régissant les casques bleus les interdit « toute relation sexuelle avec des membres de la communauté locale ». Ainsi, elle demande « des sanctions exemplaires » de la part des pays fournisseurs de contingents.

En rappel, les Nations Unies signent un contrat avec les pays originaires des soldats qui sont affectés à la Minusca. Dans ce contrat, il est convenu qu’en cas de fautes graves, l’ONU a le droit de rapatrier les contingents dans leurs pays d’origine, par contre, elle ne peut en aucun cas les poursuivre en justice.

Ainsi, l’ONU a annoncé le rapatriement des 120 soldats congolais déployés à Bambari dès la conclusion de l’enquête. Quant aux soldats du RDC, les 800 soldats ont tous été déjà rapatrié depuis le début du mois de janvier pour « incompétence ».