Viols en Centrafrique : des soldats de l’ONU sur le banc des accusés

On les prenait pour de vaillants agents de la paix aux comportements exemplaires. Mais au vu des récents évènements, la réputation de ces soldats de l’ONU a été fortement esquintée. Un groupe de casques bleus intervenant pour la MINUSCA vient en effet d’être épinglé dans une affaire de viols.

Des agents de la paix aux comportements déviants

Une fois de plus, les agents de la paix de la Mission de l’ONU en République Centrafricaine (MINUSCA) sont inculpés dans des affaires de mœurs. Un fait d’autant plus choquant que ces individus qui sont censés être un modèle de bravoure et de vertu se sont laissés tenter par le vice et la perversité. Car les accusations portées contre eux sont scandaleuses. Il est question d’exploitation sexuelle et d’abus sexuels à l’encontre de quatre fillettes qui étaient installées au sein d’un camp de déplacés sis à Bangui. Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’organisation internationale a expliqué que les jeunes victimes – bénéficiant actuellement d’un soutien psychologique – ont été interrogées par des agents de l’UNICEF. Il semble que les accusés leur ont proposé des vivres en échange de faveurs sexuelles.

Jusqu’à maintenant, aucune information n’a filtré ni sur le nombre ni sur la nationalité de ces soldats de l’ONU. Il a seulement été précisé qu’ils viennent de trois pays différents. L’ONU a d’ailleurs demandé aux pays contributeurs d’entamer une enquête de leur côté. Si les faits sont avérés, c’est à eux d’imposer les sanctions disciplinaires selon les règles onusiennes. Seul bémol : il est rare que des soldats soient condamnés dans leur propre pays. Un fait que l’ONU promet d’enrayer en appliquant une « tolérance zéro » envers ce genre de délits sexuels.

Une série de scandales frappe l’ONU

Il faut dire qu’au sein des nombreuses missions onusiennes, les actes de violences sexuelles sont récurrents et cela, en dépit des politiques sévères mises en place par l’organisation. Actuellement, on dénombre 26 cas d’accusations de viols sur le seul compte de la MINUSCA.

Un événement qui intervient un mois à peine après l’affaire de viols d’enfants inculpant des agents de la paix français envoyés en Centrafrique. Ce dossier ayant suscité une vive polémique a fortement altéré l’image de l’ONU. Cette dernière a été jugée inefficace dans la gestion de cette affaire qui a même entraîné la démission de Babacar Gaye le chef de la MINUSCA.