Syrie : les Russes accusés de crimes de guerre par Amnesty International

La Russie se fait épingler par Amnesty International qui l’accuse d’avoir tué de nombreux civils au cours des raids aériens effectués en Syrie. Des accusations que les russes nient en bloc.  

Les bombardements russes ont fait des centaines de morts civils selon l’ONG

Amnesty International a publié un rapport ce mercredi 23 décembre 2015 qui accuse les russes d’avoir bombardé des zones d’habitations et des sites dépourvus de cibles militaires qui abritaient des établissements médicaux en Syrie.

Selon l’Organisation Non Gouvernementale, les russes ont opéré entre septembre et novembre 2015 des raids ayant causé le décès de 200 innocents et une dizaine de combattants. L’ISW ou l’institut américain d’étude sur la guerre a même affirmé que les frappes ont été concentrées dans des zones où Daesh n’était pas présent. C’est le cas par exemple des attaques dans la province d’Idleb.

Amnesty pour sa part considère ces opérations comme de véritables crimes de guerre. Cette opération va à l’encontre du droit international humanitaire selon lui.

Du côté des autres organismes comme l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme) par exemple, le bilan est encore plus lourd. Ce dernier a recensé 2132 victimes au cours des bombardements russes ayant eu lieu au troisième trimestre 2015. En tout, il y avait 710 civils dont 104 femmes et 161 enfants. Toujours selon l’organisme, 250 000 individus ont péri depuis le début des conflits syriens en 2011.

La Russie réfute toutes les accusations

Le ministère russe de la défense a considéré ces accusations comme « gratuites et sans fondement ». Il continue en déclarant qu’ « encore une fois, il n’y a rien de nouveau ou de concret dans ce rapport, seulement les mêmes clichés et les mêmes fausses informations que nous avons déjà dénoncées auparavant à plusieurs reprises. »

La défense nationale a même convié Amnesty International à « révéler les sources lui ayant donné ses « supposées données » ».

La Russie qui apporte son soutien au régime de Bachar al-Assad a même affirmé qu’elle n’utilise pas de bombes à sous-munitions comme l’accuse Amnesty International.