Virus Zika : un mode de transmission inconnu

Un nouveau cas de Zika recensé en Floride fait aujourd’hui l’objet d’une enquête épidémiologique à cause du mode de contamination qui reste mystérieux. Cela pourrait constituer un nouveau tournant dans les recherches concernant le virus, alors que le Québec vient d’annoncer la possibilité d’un test sur un humain.

Une contamination mystérieuse

Dans le comté de Miami-Made, au sud-est des Etats-Unis, un homme de 70 ans décédé en juin 2016 après une infection par le virus Zika lors d’un voyage à l’étranger aurait contaminé un membre de sa famille qui le soignait. Ce dernier s’en serait complètement remis. Les autorités sanitaires ignorent encore le mode transmission. Selon le docteur Erin Staples, épidémiologiste des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) : « nous apprenons des choses nouvelles sur le Zika tous les jours ». Une enquête épidémiologique sera effectuée en collaboration avec les services de santé de Floride pour élucider de nombreuses questions.

Des responsables sanitaires ont évoqué la possibilité de l’arrivée des moustiques aedes aegypti. Les autorités sanitaires prévoient donc de distribuer des kits de prévention et des produits anti-moustiques pour éviter de nouvelles transmissions. Ils ne manquent pas de préciser que « ces kits sont destinés aux femmes enceintes » et que des opérations de lutte contre les moustiques sont parallèlement effectuées.

Un vaccin contre le virus Zika en 2017

Food and Drug Administration et Santé Canada ont autorisé pour la première fois une équipe de recherche, celle du Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval au Québec, à tester un vaccin sur un humain. « Il n’existe actuellement pas de traitement ni de vaccin contre l’infection par le virus Zika. Un premier vaccin en développement sera administré pour la première fois à des humains dans le cadre de cette étude clinique », félicite Gertrude Bourdon, présidente-directrice générale de CHU.     

Les premiers bénévoles se sont déjà manifestés et l’administration des vaccins pourront débuter la semaine prochaine. En tout, une quarantaine de personnes en Amérique du Nord, dont quinze au Québec, seront vaccinées. Une première dose sera suivie d’une deuxième après quatre semaines et d’une troisième douze semaines plus tard. Ces patients feront l’objet de suivis pendant plus d’un an pour voir la réaction de leur organisme.

Si ce vaccin ne présente aucun risque sur ces patients, il sera administré aux populations susceptibles d’attraper le virus Zika. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime entre 3 à 4 millions de personnes infectées sur le continent américain, rien qu’en 2016.