Reconquête de la biodiversité : l’hexagone bannit les pesticides!

Le mercredi 20 juillet dernier, le Parlement a adopté définitivement, par un ultime vote de l’Assemblée, le projet de loi de « reconquête de la biodiversité » qui aura survécu à plus de deux ans d’un parcours législatif chahuté et à un lobbying intense.

 

Le pesticide, un véritable danger pour l’humanité et l’écologie

La France est le troisième consommateur mondial de pesticides et le premier en Europe avec plus de 90.000 tonnes par an. Ces pesticides posent un véritable problème de santé publique, et pas seulement pour les utilisateurs qui sont les plus exposés, mais aussi pour la population générale. Le résultat d’une analyse a démontré que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risques de développer des cancers, des réactions allergiques, une malformation congénitale, un problème de stérilité et neurologiques, ainsi que des perturbations du système hormonal.

Non seulement sur l’humanité mais le pesticide est aussi dangereux sur l’écosystème en général. Ils peuvent nuire à toutes sortes d’êtres vivants, végétaux ou animaux, terrestres ou marins. De plus, les pesticides polluent l’air, et cela peut être le cas des réserves d’eau au point de rendre les rendre non potables.

 

« Reconquête de la biodiversité »

Fort de ce constat, le gouvernement français a pris l’engagement d’interdire l’usage des pesticides. Les parlementaires ont finalement adopté le projet de loi « reconquête de la biodiversité » accusés de menacer la survie des abeilles. Pourtant son application est repoussée au 1er septembre 2018 pour laisser le temps aux agriculteurs de trouver des alternatives. Après plusieurs heures de débats qui ont opposé les députés de droite et quelques socialistes, la proposition a fini par obtenir 30 voix.

A noter qu’après l’annonce en 2012 par François Hollande, ce projet de loi, très attendu par les écologistes, n’a été présenté qu’en 2014 et n’est arrivé qu’un an plus tard dans l’hémicycle. La dernière loi sur ce thème, qui datait de 1976, avait notamment instauré les réserves naturelles et les études d’impact.

Si le temps a été aussi long sur ce texte, c’est aussi dû aux lobbies, en particulier des chasseurs, et leur collusion avec des députés de droite et de gauche. Le lobby de la chasse a été puissant à l’Assemblée et au Sénat, selon une journaliste.