La crise migratoire persiste malgré tout

En Méditerranée, le drame continue et le nombre de naufragés se multiplie d’une manière inquiétante. Pendant ce temps, la Hongrie renforce sa campagne anti-migrants à quelques mois du très attendu référendum.

 

Mer Méditerranée, le drame continue

Depuis le retour de l’été, le nombre de traversées a considérablement augmenté en mer Méditerranée. Malheureusement, même si le beau temps est au rendez-vous, les naufrages se multiplient. Principale raison : les migrants font la traversée à bord des embarcations de fortune. Ainsi, le moindre faux-mouvement risque de faire couler le bateau.

Le mardi 19 juillet dernier, les garde-côtes ont annoncé le secours d’au moins 3.200 migrants au cours de 25 opérations. Trois navires appartenant aux garde-côtes et à la marine italienne ont secouru plus de 1.000 migrants. Les autres migrants ont été secourus par les navires œuvrant pour l’opération Sophia ainsi que ceux des ONG (Médecins sans frontières et Migrant Offshore Aid Station).

Selon le HCR, ces nouveaux chiffres portent à 79.861 le nombre de migrants arrivés par mer en Italie. A l’inverse, le nombre d’entrées sur le territoire grec a chuté de 95%. Force est de constater que c’est l’accord UE-Turquie qui est donc en partie responsable de ce drame en Méditerranée. Il est à noter que l’itinéraire Lybie-Italie est particulièrement dangereux mais les passeurs l’empruntent parce que la Grèce est devenue inaccessible.

 

Hongrie, la campagne anti-migrants s’intensifie

Parallèlement, Budapest renforce sa campagne anti-migrants. Il est à noter que le pays prévoit un référendum le 2 octobre prochain pour consulter le peuple concernant l’accueil des migrants imposé par l’UE. Les quelques huit millions d’hongrois devront donc répondre à la question : « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? ». Néanmoins, les autorités locales ont précisé que ce référendum ne concerne pas le plan de relocalisation mais les « futurs projets de l’UE ».

Quoi qu’il en soit, Viktor Orban compte bien obtenir le Non avec ce référendum. Ainsi, une campagne hostile aux migrants a été lancée depuis le mercredi 20 juillet dernier dans tout le pays. Sur les affiches, dans la presse écrite, à la radio, sur internet ou encore dans les spots télévisés, des messages anti-migrants passent en boucle. Et comme argument principal, le gouvernement conservatoire s’appuie sur l’Attentat de Paris. On peut donc lire un peu partout : « Le saviez-vous ? Les attentats de Paris ont été commis par des migrants ? »