25 novembre : protégeons les femmes contre les violences

Chaque année, 223.000 femmes sont victimes de violences conjugales et 84.0000 autres subissent des agressions sexuelles en France… A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre les violences faites envers les femmes, ce vendredi 25 novembre, retour sur ces chiffres choquants et sur le nouveau plan de lutte adopté par le gouvernement.

 

Violence faites aux femmes, un danger qui persiste

Les droits de la femme sont loin d’être respectés dans le monde. Et la principale violation de ces droits se traduit par les viols. Selon la Banque Mondiale, une femme (âgée entre 15 à 44 ans) sur cinq est ou sera victime de viol ou tentative de viol au cours de sa vie. Certes, le risque est considérablement élevé dans les pays étrangers mais la situation est bien réelle en France. D’ailleurs, près de 86.000 femmes âgées de 18 à 75 ans en sont victimes, chaque année, à travers l’hexagone.

D’autres formes de violences viennent ensuite allonger la liste. Selon la revue médicale The Lancet, près de 35% des femmes et filles sont victimes de violences physiques/ sexuelles au cours de leur vie. Dans plusieurs pays africains, dont l’Ouganda, ces chiffres sont beaucoup plus catastrophiques où on estime que sept femmes sur dix subissent des abus selon l’ONU. En France, 112 femmes ont perdu leur vie suite à des coups donnés par leur partenaire, soit un décès tous les trois jours. En moyenne, 223.000 femmes vivant sur le sol français sont exposées chaque année à des violences conjugales. Malheureusement, seules 16% d’entre elles ont recours à la justice selon le gouvernement.

Enfin et pas le moindre, il y a les mariages forcés qui concernent plus de 720 millions de filles de moins de 18 ans à travers le monde. Cette pratique est presque inexistante dans les pays développés et touchent surtout les pays asiatiques et africains. En tête de liste, le Niger abrite à-lui seul 77% des jeunes filles forcées à se marier avant leur 18 ans. En Chine, la situation est beaucoup plus inquiétante car le pays enregistre plus d’un tiers des jeunes filles de moins de 15 ans exposées aux mariages forcés.

 

Un nouveau plan de lutte interministériel

D’après ces rapports, les droits de la femme continuent donc à être piétinés en France. Pour y remédier, Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des Droits des femmes, a dévoilé, le mercredi 23 novembre dernier, tout un arsenal pour lutter au mieux contre les violences faites aux femmes. Destiné pour la période de 2017 à 2019, ce 5ème plan aura droit à un budget beaucoup plus élevé que ses prédécesseurs. En effet, le gouvernement y a attribué 125 millions d’euros contre 66 millions, l’année dernière.

Dans son contenu, le plan veut apporter des améliorations sur les dispositifs d’accueil. Ainsi, 350 places d’hébergement supplémentaires viendront donc s’ajouter aux 1550 déjà existantes. Une solution capitale, étant donné que l’hébergement représente un problème majeur pour les femmes. Et ceci, même si plusieurs ONG leur viennent en aide. Puis, il prévoit aussi une formation des professionnels qui prendront en charge ces femmes. A savoir, les médecins, les policiers, les avocats, le personnel administratif, les travailleurs sociaux et autres.

Ensuite, pour lutter contre le sexisme qui incite aux violences sexuelles, le plan énonce que le gouvernement fera passer des messages par l’intermédiaire des réseaux sociaux en guise de sensibilisation. Des messages qui serviront notamment de guide pour aider les femmes à connaître leurs droits. Ainsi, celles qui n’auront pas accès à ces dispositifs, surtout en milieu rural, bénéficieront des «bons taxis» qui seront déployés dans les 25 départements. Tout au long de ce vendredi, une campagne de sensibilisation fera la promotion du 3919, la ligne d’urgence qui sera répartie sur tout le territoire.