Quand la France se retrouve sous les flots

La semaine dernière, plusieurs départements se sont retrouvés sous les eaux. Actuellement, la décrue commence pour dévoiler l’étendue des dégâts alors que quelques départements sont toujours placés en alerte orange.

 

Des dégâts et des victimes

Durant le weekend du 28 et 29 mai dernier, quelques régions de la France ont été touchées par de violents orages. Sur son site officiel, Météo Paris a expliqué que ces intempéries sont dues à la présence d’une dépression nommée Elvira. Selon les estimations du site, chaque endroit devrait enregistrer une quantité d’eau de « plus de 100mm», ce qui risque de créer des inondations a-t-il prévenu.

Rapidement, les dégâts de ces intempéries ont été considérables. Le huffington Post a rapporté l’accident qui s’est produit à Paris. Le samedi 08 mai, la foudre a blessé onze personnes, dont huit enfants et une grièvement blessée,  dans le parc Monceau, situé dans le huitième arrondissement. De son côté, 20 minutes a rapporté les dégâts observés dans le Sud-Ouest du pays. Ainsi, le site d’information a partagé la détresse des vignerons dans la Charente et de l’Yonne qui ont souffert des crus de la Grande Champagne. Dans le Limousin, a-t-il ajouté, « les pluies intenses ont provoqué des inondations » où le parc de l’Auzette s’est retrouvé complètement inondé. Cette situation a privé près de 8.000 personnes d’électricité pendant quelques heures a-t-il soulevé. Sur la même lancée, Le Parisien a fait le point sur les dégâts dans les différentes régions. Ainsi, le magazine a rapporté « la coulée de boue sur les voies ferroviaires » près de Melun en Seine-et-Marne ; les lieux publics (zoo, cimetières, parcs…) qui ont dû fermer leurs portes à Lille dans le Nord-Pas-de-Calais ; la reconnaissance de catastrophe naturelle dans plusieurs villes dans l’Orne et le record de 171 mm de pluies tombées dans le Pays de Retz, dans la Loire-Atlantique. Et Le Figaro a rapporté la crue de la Seine qui a atteint les 6,30 mètres dans l’après-midi du vendredi 03 juin dernier avant d’entamer sa décrue.

Une semaine après, « la facture est salée » souligne Le Parisien en avançant le bilan particulièrement amer de ces intempéries : « quatre morts, plusieurs dizaines de blessés et près d’un milliard de dégâts et de manque à gagner pour les entreprises ».

 

Inondations et solidarité

Néanmoins, cette catastrophe a fait naitre la solidarité au cœur des français. A Longjumeau, dans l’Essonne, les habitants sont venus au secours de quelques 2.000 sinistrés en leur apportant des vêtements, des denrées alimentaires, des jouets… a rapporté Itélé. De son côté, « la mairie a fait tout son possible pour accompagner cet élan de solidarité » a soulevé TF1. Mais la solidarité ne s’est pas arrêtée là.

Sur les réseaux sociaux, la solidarité en faveur de Loiret a été particulièrement soulevée par TF1. La chaîne d’informations a ainsi rapporté que des groupes de soutien ont été créés sur Facebook dont « Solidarité inondations Loiret » avec 5.000 membres, « Aide aux sinistrés inondations Loiret » avec 1.374 membres et « Aide aux sinistrés des eaux en Loiret » avec 1.118 membres. TF1 explique que les objectifs de ces groupes étaient de « centraliser toutes les informations pratiques » et « d’alerter en temps réel sur l’évolution de la situation ».

En Inde-et-Loire, les élus sont mobilisés 24h/24 soulève France Bleu. Le site d’information a ainsi rapporté l’ambiance tendue au sein de la cellule de crise de la mairie de Villandry. Par groupe de deux, de trois ou même de quatre, les élus se sont relayés toutes les six heures pour « suivre en permanence l’évolution de la crue du Cher, et être prêt à réagit en cas de rupture des digues » a expliqué le site d’information.

 

Intempéries et réchauffement climatique

Mais pourquoi autant de pluies se sont déversées sur la France ? Pour François Hollande, cette situation est due au réchauffement climatique. TF1 a ainsi rapporté la déclaration du président lors de son passage en Chili : « Je ne voudrais pas que les intempéries, hélas, très graves que connait mon pays puissent laisser penser que nous ne sommes pas touchés par ce phénomène du réchauffement climatique ». Le président en a profité pour sensibiliser le reste du monde dans la lutte contre le réchauffement climatique en insistant  sur le fait que « quand il y a des phénomènes climatiques de cette gravité, nous devons être tous conscients que c’est à l’échelle du monde que nous devons agir ». Sur la même lancée, Ségolène Royal, ministre de l’environnement, estime que ces intempéries sont « une leçon d’environnement » rapporte BfmTv.

Mais si les élus sont convaincus que le réchauffement climatique est le responsable de ces intempéries, les experts eux sont encore en pleine discussion. Interviewé par FranceTv, François Jobard a soulevé qu’il y a effectivement un lien entre le réchauffement climatique et des inondations en expliquant : « Le changement climatique n’explique pas directement, précisément cet épisode pluvieux. Néanmoins, on est dans une année très chaude. Du coup, on a des masses d’air globalement plus chaudes, qui sont plus propices à contenir de la vapeur d’eau, donc de l’eau ». Mais, Le Figaro sème le doute en titrant : « le réchauffement climatique, un suspect douteux ». Le quotidien rapporte ainsi que les climatologues clament qu’il est « impossible de lier un événement donné et de court terme à ce processus de long terme qu’est le réchauffement ». De plus, « si la hausse des températures est responsable de l’avancée de la fonte des neiges, il est plus complexe d’établir un lien entre réchauffement climatique et épisodes pluvieux » a expliqué Vazken Andréassian, hydrologue, auprès de Figaro.