Pollution et gaspillage à cause des inondations

A l’heure où la lutte contre la pollution et le gaspillage alimentaire attire toutes les attentions, la France devra obligatoirement jeter des biens matériels, mais aussi des nourritures qui sont devenus des déchets à cause des inondations.

L’eau va laisser des déchets

La décrue a commencé à Paris, mais les inondations vont laisser de nombreux déchets. Effectivement, meubles, tentes, arbres entiers, ballons et poubelles flottent sur la Seine. Les déchets des caves, sous-sols et parkings vont s’ajouter à ce tableau. Des odeurs d’essence ont aussi été ressenties à Nemours.

L’alerte a été donnée dans les grands sites industriels qui se trouvent dans des zones inondables, notamment la raffinerie Total en Seine-et-Marne. A Bagneaux-sur-Loing, l’usine de fabrication de vitrocéramique pour les grands groupes d’électroménagers, KeraGlass, est aussi concernée. Les fûts d’arsenic qui s’y trouvait ont été mis à l’abri. Le bassin des eaux de surface a débordé chez Boréalis, une usine d’engrais chimique à Grandpuits, en Seine-et-Marne. Ces mesures d’urgence ont permis à ces entreprises de protéger leur production, ce qui n’est pas le cas pour des entreprises plus petites.

L’eau potable de Paris a été épargnée

Comme ce qui est arrivé à Souppes-sur-Loing et à Nemours, l’eau du robinet devient boueuse lorsque les stations de traitement d’eau sont inondées par les eaux sales. La production d’eau potable a été épargnée à Paris, vu que la ville possède cinq sites différents, la Marne, la Seine et les sources.

Toutefois, la distribution peut subir des perturbations selon Célia Blauel, présidente d’Eau de Paris : « dans les autres communes de France, les tuyaux sont dans le sol. A Paris, ils sont dans des galeries souterraines. Quand l’eau de la crue va se retirer, elle peut déstabiliser les galeries et entraîner des ruptures de canalisation. Nous serons alertés par des capteurs. Et la distribution sera réorganisée ».

Le vrai combat commence

Pour certains sinistrés, il faudrait au moins cinq mois pour effacer les séquelles laissées par cette inondation. Dans les boutiques et les caves, les commerçants constatent les dégâts et essayent de réparer sans savoir par quoi commencer. Même ceux qui ont anticipé la montée des eaux ont été surpris par l’ampleur de la crue. La maire de Longjumeau explique que « la population a été prise de court par cette montée rapide de l’eau et par l’ampleur des dégâts ».

Ces déchets, ce sont aussi des pertes pour les commerçants, frigo, denrées alimentaires, Bar, boiserie et bien d’autres biens matériels. Pour la charcuterie Au Plaisir des papilles, les dégâts s’élèvent entre 35 000 à 40 000 euros. Deux tonnes de nourriture ont été jetées d’après Jacky Lecos. Pollution et gaspillage à cause des inondations