Post-COP22 : les événements se multiplient

Après la France, c’est au Maroc d’accueillir la fameuse conférence internationale sur le climat. A quatre mois de la date butoir, une première réunion s’est tenue cette semaine à Rabat pour entamer les premiers travaux en guise de préparation à la COP22.

 

Des forums de préparation à la COP22

La 22ème conférence internationale sur le climat se tiendra du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, Maroc. Après l’accord historique signé à Paris, il faut maintenant assurer le passage des discours aux actes. Il est à noter que jusqu’ici seuls 17 pays principalement insulaires ont signé l’accord qui limite le réchauffement climatique à 2°C, voire même 1,5°C. Or, il faudra encore obtenir la ratification de 55 pays responsables d’au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour que l’accord puisse être appliqué.

Les 23  et 24 juin derniers, 300 acteurs, dont des responsables politiques, des représentants de la société civile, des organisations internationales, des experts…, se sont retrouvés à Rabat pour le premier forum des alliances et des coalitions. Principal objectif : exploiter la synergie entre les différents acteurs pour améliorer la lutte contre le réchauffement climatique mondial. Les différentes suggestions et recommandations seront ensuite rassemblées dans une feuille de route qui sera présentée par Hakima El Haité, ministre marocaine de l’environnement et Laurence Tubiana, ambassadrice française du climat, lors de la COP22.

Et ce premier forum n’est que la première phase d’une longue liste d’événements visant à promouvoir la COP22. Les 15 et 16 juillet prochains, Marrakech accueillera le Forum Carbone tandis que Skhirat siégera le forum sur les déchets et ses problématiques le 19 septembre prochain. Par ailleurs, le Forum mondial des femmes leaders et du climat se tiendra le 30 septembre et les journées spéciales sur les océans auront lieu en novembre prochain. Pour Nabil Benabdellah, ministre marocaine de l’habitat, tous ces forums témoignent l’inscription de Maroc dans une « démarche environnementale militante ».

 

Un accent particulier sur l’Afrique

Pour ce forum des alliances et des coalitions, les participants ont mis l’accent sur l’Afrique. Le continent le moins pollueur du monde mais dont les pays sont pourtant les premiers à souffrir des conséquences du réchauffement climatique. Et les impacts climatiques ne font ensuite qu’aggraver la pauvreté de la population africaine. D’où l’importance de la synergie ! Et M. Mezaour l’a bien souligné : « Il est nécessaire de renforcer les liens entre les acteurs du sud et les acteurs internationaux, de même que les réseaux sud-sud » parce que « l’Afrique peut être une partie de la solution ».