Tensions raciales aux Etat-Unis, la police est toujours sous pression

Le couvre-feu n’a pas été respecté à Charlotte, en Caroline du Nord. Comme les militaires de la Garde nationale et la police, les manifestants étaient au rendez-vous. Toutefois, cette troisième nuit a été moins violente. A Tulsa, dans l’Oklahoma, la policière qui a tiré sur Terence Crutcher a été inculpée pour homicide involontaire.

 

Une policière inculpée pour homicide involontaire

Les images rendues publiques par la police montraient un homme marchant calmement vers sa voiture, les mains en l’air. Terence Crutcher a été tué vendredi 16 septembre par une policière de Tulsa. Comme le maire de la ville de Tulsa l’a promis, une enquête a été menée. Il reste à déterminer si elle a été équitable.

L’avocat de la Betty Shelby a déclaré que sa cliente se serait sentie en danger de mort, pensant que la victime allait sortir une arme de sa voiture. La policière a donc été inculpée pour homicide involontaire. C’est sa peur qui l’a poussé à faire cette « action déraisonnable qui l’a menée à tirer sur Terence Crutcher», estime le procureur Steve Hunzweiler qui a précisé que la policière « est visée par un mandat d’arrêt ». D’un autre côté, la famille fait pression pour que les poursuites soient rigoureuses et que la policière soit condamnée.

Troisième nuit de manifestation à Charlotte

La situation ne s’est pas calmée à Charlotte, en Caroline du Nord. Malgré l’état d’urgence et l’instauration d’un couvre-feu de minuit à 6 heures, les manifestants se sont donnés pour la troisième fois rendez-vous sur les lieux où Keith Lamont Scott a été tué par un policier. Cette troisième nuit était toutefois calme.

Ces manifestations constituent une pression sur la police qui refuse toujours de diffuser la vidéo qui montre l’intervention policière ayant causé la mort de Keith Scott. La famille de l’Afro-américain de 43 ans a également diffusé sa propre vidéo pour contester la version de la police qui justifie le tir de l’agent.

A Washington, les élus noirs au Congrès se sont également exprimés pour dénoncer « la violence policière généralisée ». « Nous faisons face à une crise nationale, toutes les semaines nous avons des policiers qui tirent. Les élus noirs ne peuvent plus supporter ça, et nous ne sommes pas convaincus par le travail du ministère de la Justice » s’est plaint George Butterfield, Président du groupe des élus noirs au Congrès. Aux Etats-Unis, trois Afro-américains ont été tué par la police rien qu’en une semaine.

C’est  dans ce climat de tensions raciales que le Musée national de l’histoire afro-américaine ouvre ses portes au public ce samedi 24 septembre à Washington. Un symbole fort qui marque la fin du mandat de Barack Obama, le premier président noir américain.