Les actualités marquantes du 14 au 20 décembre

Au menu de notre revue de presse aujourd’hui : la journée internationale des migrants et le déploiement de l’armée envoyée par l’UA au Burundi.

 

18 décembre : Journée internationale des migrants

La journée internationale des migrants du 18 décembre était passée presque inaperçue, pourtant l’année 2015 a été une année marquante en matière de migration. Même si quelques manifestations ont eu lieu, l’attention était surtout centrée sur le Conseil des dirigeants européens.

 

La journée internationale des migrants

Instaurée en 2000 par les Nations unies, le 18 décembre marque la journée internationale des migrants. « Cette date symbolique prend une signification toute particulière cette année » souligne RTBF sur son site officiel. En effet, l’année 2015 a été marquée par la plus grande vague migratoire que l’Europe n’a jamais connu. « 3.500 réfugiés ont péri dans la Méditerranée » explique le site d’information et plus de « 900.000 personnes se sont réfugiées sur le vieux continent depuis le début de l’année ». L’humanité profite de cette journée pour rappeler l’existence de la « Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille » adoptée en 1990 par l’Assemblée Nationale des Nations unies. Cette convention stipulait que « les travailleurs migrants, quelque soit leur statut, qu’ils aient ou non des titres de séjour et de travail, soient traités à égalité avec les ressortissants du pays d’accueil, en particulier au travail ». « 25 ans après, les pays du Nord de la planète, notamment la France, n’ont toujours pas ratifié cette convention » regrette le quotidien.

 

Le Conseil des dirigeants européens

Le jeudi 17 et le vendredi 18 décembre, un Conseil des chefs d’Etats et de gouvernements des 28 pays européens s’est tenu à Bruxelles. A la veille de cet ultime conseil, « la détermination semblait en baisse, face aux difficultés persistantes dans la mise en œuvre de cette mesure phare de la réponse européenne à la crise migratoire » remarque La Croix dans son édito. Une difficulté que Le Figaro ne manque pas de souligner à la fin du conseil. Pour le quotidien de droite, « les dirigeants européens ont surtout montré leurs divergences ». En effet, aucune solution n’a été trouvée durant ces deux journées, les dirigeants se sont contentés de rappeler leurs difficultés à mettre en pratique les « actions pour sauver l’espace Shengen et offrir une réponse minimale à l’arrivée de plus de 800.000 personnes en Europe » explique Le Monde. C’est surtout « la relocalisation des migrants » qui pose problème ajoute La Croix. Pour cause, les « hostpots » : ces centres où les demandeurs d’asile doivent effectuer l’enregistrement et doivent être trié ne sont « toujours pas opérationnels » explique le quotidien.

 

Divers événements : en amont et en aval

Déjà en amont de la journée internationale des migrants, chacun a tenu à apporter sa contribution. Pour Olivier Geai, un auteur de 35 ans et habitant de Saint-Ouen, les migrants sont devenus les personnages principaux de son dernier livre intitulé « La parole aux migrants » rapporte Le Parisien. Interviewé par le magazine, l’auteur a expliqué : « Mon livre relate le parcours de dix d’entre eux, que j’ai rencontrés au printemps sur différents camps de fortune à Paris ». En outre, 900 personnes ont montré leur soutien aux migrants et aux sans-papiers en défilant le samedi 19 décembre sur Paris. La manifestation a été « autorisée par la préfecture » souligne L’Obs et elle a rassemblé des associations d’aide aux étrangers et aux plus pauvres comme Droits devant, le DAL, CGT, Union Syndicale Solidaires ajoute l’hebdo.

 

L’UA déploie l’envoie de l’armée au Burundi

Un autre événement qui a fait la une des actualités cette semaine : la situation au Burundi. A cause de l’instabilité qui règne au Burundi, l’UA a décidé d’envoyer son armée dans le pays.

 

Un génocide au Burundi

Depuis l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril dernier, « Burundi est plongé dans une profonde crise politique » rapporte Le Monde. Le quotidien suisse Le Temps se demande si le « Burundi est au bord de la guerre civile ? ». En tout cas riposte le quotidien, « les témoignages recueillis par le Conseil des droits de l’homme ne laissent guère place au doute sur le caractère systématique de l’opération ». En effet, les différents rapports faisant état « d’exécutions sommaires, de disparitions de civils, de détentions illégales et de tortures sont quotidiens » explique le quotidien. D’ailleurs dans la journée du vendredi 11 et samedi 12 décembre, « une centaine de personnes ont trouvé la mort » dans la capitale Bujumbura après des attaques lancées par des opposants armés dans trois camps militaires.

 

Le CPC envoie 5.000 hommes

Une semaine après ces attaques, le Conseil de paix et de sécurité CPS de l’Union Africaine a « autorisé l’envoi d’une mission de 5.000 hommes au Burundi » lors d’une réunion à Addis Abeba annonce Le Monde. En effet, face à l’intensification des violences dans le pays, l’UA a décidé d’apporter son aide en soutien aux populations civiles. La mission devra durer six mois mais elle sera renouvelable. Mais le président burundais Pierre Nkurunziza « s’est fermement opposé dimanche 20 décembre » à cette mission rapporte La Croix dans son éditorial. Un refus qui a été confirmé durant l’annonce du porte-parole du gouvernement : « Si les troupes de l’UA venaient sans l’aval du gouvernement, il s’agirait alors d’une force d’invasion et d’occupation, et le gouvernement burundais se réserverait dans ce cas, le droit d’agir en conséquence » ajoute-t-il. Mais le CPS ne se laisse pas intimider et pose « un ultimatum » annonce Le Point. En effet, le Conseil donne quatre jours pour le gouvernement burundais pour accepter la mission. Dans le cas où le Burundi maintient sa décision, « cette force devra être approuvée par les deux tiers des chefs d’Etats africains » explique l’hebdo.

 

Un débat est lancé auprès des élus du peuple

Pour trouver une solution face à cet ultimatum, le gouvernement a décidé de lancer le débat au sein de son parlement. « Les deux chambres du Parlement burundais se réunissent aujourd’hui en Congrès extraordinaire » pour donner « la parole au peuple » rapporte Le Figaro. Selon le gouvernement : « l’objectif de cette réunion extraordinaire est de donner la parole au peuple à travers ses représentants ». La « convocation en congrès de l’assemblée nationale et du Sénat est une première depuis le début de la crise fin avril » soulève TV5Monde, ce qui témoigne du fait que « le moment est jugé grave pour le pouvoir » conclut-il. De plus, « un dialogue inter burundais sous médiation ougandaise est censé reprendre le 28 décembre prochain » rapporte RFI.