Les actualités marquantes du 20 au 26 avril 2016

Au menu de notre revue de presse : le violent séisme qui a secoué l’Equateur et la signature de l’accord historique sur le climat à New York.

 

L’Equateur : le pays s’écroule après un violent séisme

Le 16 avril dernier, l’Equateur a été secoué par un violent tremblement de terre. Face à l’intensité du séisme, le bilan est extrêmement lourd et le pays se retrouve plus que jamais dans un grand besoin d’aide humanitaire.

 

Un séisme dévastateur

Le samedi 16 avril dernier au soir, la côte Ouest de l’Equateur a été frappée par un violent séisme. De magnitude 7,8, « Il s’agit du pire tremblement de terre dans le pays depuis 1979 » souligne France24. Son épicentre se trouvait à au moins 200 kilomètres de Quito, la capitale du pays mais les secousses ont été ressenties jusqu’au Pérou et en Colombie.

Ce séisme a été « dévastateur » lance Le Figaro. En effet, le bilan est particulièrement lourd, une semaine après son passage : 646 personnes ont perdu la vie, 12.492 ont été blessées et 130 sont portées disparues. En outre, plusieurs milliers de bâtiments ont été détruits et plus de 26.000 personnes se retrouvent actuellement sans-abri. Face à un tel désastre, qui survient peu après les tremblements de terre qui ont secoué le Japon le 12 avril dernier, Libération évoque même « la fin du monde ».

 

Une vague de solidarité

« Après le séisme, le temps des secours » titre La Croix.  En effet, le drame a conduit à la mobilisation rapide de l’aide humanitaire. D’ailleurs, « les ONG n’ont pas tardé à réagir » souligne le quotidien tout en mettant un point d’honneur sur la réactivité de la Croix-Rouge qui a envoyé au moins 800 bénévoles sur le terrain afin de porter assistance aux sinistrés. De plus, « plus de 14.000 membres des forces de sécurité, 241 professionnels de la santé, de différente nationalité, ont été dépêchés sur place » rapporte Le Monde. Par ailleurs, Le Parisien rapporte l’appel aux dons lancé par l’ONU le vendredi 22 avril dernier. D’une valeur de 72,7 millions de dollars, cette aide devra subvenir aux besoins de 350.000 sinistrés dans les trois prochains mois.

Mais les organismes internationaux ne sont pas les seuls à démontrer leur solidarité. En effet, « la solidarité est sans faille de la part de la population » remarque Le Monde. Ainsi, le quotidien raconte la volonté de deux civils équatoriens, rencontrés sur le chemin vers les zones affectées, pour venir au secours des sinistrés.  German et Fernando qui ont tous les deux décidé d’apporter des aliments et des produits de première nécessité.

 

Le président prend des mesures

De son côté, Rafael Corre, le président équatorien a lui aussi pris des mesures radicales. « La construction sera longue mais ensemble nous surmonterons cette tragédie » a-t-il déclaré. Pour ce faire, « les habitants de l’Equateur sont à présent invités à faire jouer la solidarité financières » soulève Les Echos. En effet, le président Correa a décidé d’augmenter la TVA de deux points à 14% pendant un an, contribution exceptionnelle de 0,9% sur les patrimoines valant de plus d’un million de dollars, 3% sur les bénéfices des entreprises et prélèvement unique d’un jour de travail par tranche de salaire de 1.000 dollars jusqu’à cinq ans de travail pour les salaires allant au-delà de 5.000 dollars. En tout, le coût des destructions est évalué à trois milliards de dollars, soit environ 3% du PIB.

Par ailleurs, le président a particulièrement pointé du doigt la qualité des infrastructures dans son pays. Il n’a d’ailleurs pas hésité à exprimer sa colère sur son compte twitter. Des messages qui ne sont pas passé inaperçus aux yeux de Les Echos qui a retransmis la majorité d’entre eux. Parmi les plus importants, il a mis en avant : « C’est l’heure de la reconstruction et de la relance, mais aussi, des RESPONSABILITES ». Une menace à l’encontre des « responsables des constructions de piètre qualité » souligne-t-il.

 

COP21 : un nouveau cap franchi

L’accord de Paris a franchi un nouveau cap le vendredi dernier à New York. Une fois de plus, l’événement a témoigné l’importance du climat sur le plan international.

 

Une première étape

Le vendredi 22 avril, l’accord issu de la COP21 a franchi un nouveau cap à New York. Ce jour-là, 175 pays ont participé à la signature de l’accord. « Du jamais vu » souligne Le Figaro en rappelant que le dernier record a été enregistré en 1982 pendant la Convention de l’ONU où 119 pays ont paraphé sur le droit de la mer. Néanmoins, « la signature n’est qu’une première étape d’un long processus » soulève-t-il. Ainsi, le quotidien rappelle que pour entrer réellement en vigueur, l’accord doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En tout cas, 15 pays dont notamment des Etats insulaires ont déjà procédé à la ratification du texte.

Mais cette ratification risque de prendre du temps pour les autres à cause des « procédures internes de ratification et des traités internationaux qui varient selon les pays » souligne La Croix. Ainsi, le quotidien prend en exemple le cas des Etats-Unis et explique que le texte a été négocié de manière à ce que sa ratification ne passe pas devant le congrès américain qui est majoritairement républicain et hostile à la lutte contre le réchauffement climatique. Il évoque aussi le cas de l’Union Européenne qui doit attendre que les 28 pays membres ratifient respectivement le texte avant de pouvoir déposer ses instruments de ratification.

 

Le bilan depuis la COP21

Le HuffingtonPost a profité de cette cérémonie pour faire le bilan sur les évolutions depuis la COP21, soit ces quatre derniers mois. Ainsi, le quotidien évoque « le début de la fin du charbon ». La semaine dernière, rappelle-t-il, Peabody, le premier producteur de charbon américain, a fait faillite. Une nouvelle qui enchante particulièrement le quotidien qui déclare d’ailleurs qu’il s’agit d’une « nouvelle retentissante et symbolique dans le monde de l’énergie ». En outre, HuffingtonPost a rappelé les diverses mesures prises par les entreprises et certains pays pour limiter l’utilisation du pétrole : Obama a décidé de taxer de dix dollars par barille le pétrole, le gouvernement d’Arabie Saoudite prévoit la création d’un fonds souverain de 2.000 milliards de dollars pour préparer l’économie de l’après-pétrole et Tesla, le constructeur automobile américain vient de lancer sa première voiture entièrement électrique. « L’après pétrole est encore loin mais se prépare » annonce le quotidien avec optimisme.

Aussi, le quotidien fait le point sur les énergies renouvelables dans le monde. « Le secteur continue de se développer et le secteur privé est poussé dans ce sens » résume –t-il. Il prend  comme exemple le cas de l’Australie qui a débloqué une aide pour l’éolien et des Etats-Unis qui ont signé en février un accord pour accélérer le développement des énergies renouvelables. Toujours sur ce point, RFI pointe particulièrement du doigt le retard de la France sur ses objectifs. Pour la chaine d’information, « la France n’est pas si exemplaire »