Zika : le cauchemar est loin d’être terminé

Si le foyer principal du virus Zika se trouve au Brésil, d’autres pays en sont actuellement menacés. Le lundi 25 avril, l’OMS a sonné l’alarme quant à la possible propagation du virus dans les pays européens et africains.

 

Saison chaude et augmentation des risques

Au Brésil, l’épidémie de Zika commence à diminuer. Une baisse pouvant être expliquée par la fin de la saison estivale dans ce pays. A l’inverse de laquelle L’OMS redoute une hausse significative des cas en Europe qui accueille actuellement la saison chaude à bras ouvert. D’où, probablement la dénomination de l’été de « saison des moustiques ». Marie-Paule Kieny, assistante du Directeur Général de l’OMS a expliqué lors d’une conférence, le lundi 25 avril dernier, que deux espèces de moustiques « Aedes » vont commencer à circuler et augmenter les transmissions.

Mais l’Europe n’est pas la seule zone menacée par ce virus. L’Afrique constitue aussi une cible. Comme l’a remarqué Marie-Paule Kieny, « le virus et donc l’épidémie pourraient se propager partout où le vecteur existe ». A ce jour, on a seulement mis en place à réseau de surveillance en Afrique. De quoi réveiller une préoccupation internationale.

 

Une urgence sanitaire d’envergure internationale

Depuis lundi, l’Institut Pasteur a réuni plus de 600 chercheurs et scientifiques afin de discuter plus amplement de ce virus et de ses menaces inquiétantes. Le lien entre le Zika et la microcéphalie qui est quasiment confirmé a notamment été abordé mais l’on n’a pas encore pu déterminer le mécanisme de propagation réel du virus. Si auparavant, on n’a relevé qu’un seul mode de transmission, à savoir locale, actuellement les recherches conduisent à d’autres théories.

La période d’incubation du virus pouvant durer plusieurs jours, la transmission par voie sexuelle est possible. A ce propos, un premier cas a été relevé au Canada par l’Agence de la santé publique du Canada et le Ministère de la Santé de l’Ontario. En effet, on a relevé le cas d’un canadien infecté par le virus sans avoir été soumis au danger de la piqûre du moustique.

Globalement, l’épidémie est déjà considérée par l’OMS comme une urgence sanitaire d’envergure internationale depuis ses débuts au Brésil avec 1,5 millions de cas recensés par l’Institut Pasteur. Aujourd’hui, il estime environ 3 millions de nouveaux cas probables en Amérique tandis qu’en Europe, plusieurs cas réels ont déjà été relevés. Pourtant le virus Zika n’a pour l’instant ni de vaccin, ni de traitement. Les méthodes de lutte se reposent sur la prévention et la protection contre la piqûre du moustique.