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Syrie : de nouveau en guerre

La situation s’est de nouveau dégradée en Syrie. Depuis plus d’une semaine, les affrontements ont repris et la trêve ne semble plus qu’un souvenir lointain.

 

Reprise des combats

Depuis le vendredi 22 avril dernier, les combats ont repris en Syrie notamment à Alep et à Douma. En effet, les forces gouvernementales ont lancé l’offensive dans ces deux villes contrôlées par les groupes rebelles. En 48 heures, les bombardements ont fait au moins 50 morts informe Le Monde. Mais les troupes du régime ne sont pas les seules à blâmer puisque, l’agence officielle syrienne Sana, a déclaré « trois civils tués et dix-sept blessés dans des bombardements menés par les rebelles » dans des quartiers tenus par les armées gouvernementales.

A l’autre bout du monde, c’est « l’impasse diplomatique » soulève France24 en faisant référence aux pourparlers de paix sur la Syrie qui se déroulaient au même moment à Genève. En effet, les négociations devaient se poursuivre jusqu’au 27 avril dernier, pourtant, la chaine d’information doute qu’il puisse avoir de réels progrès puisque « la principale composante de l’opposition, représentée par le Haut-Comité des négociations » (HCN) a suspendu lundi sa participation « formelle » aux pourparlers ».

 

Trêve rompue

Face à une telle intensification des frappes, Le Monde doute que la trêve puisse encore tenir. Et il n’est pas le seul à le penser puisqu’il rapporte les déclarations pleines d’inquiétudes de quelques personnalités dont Abdel Rahmane, le président de l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui estimait que « la trêve n’existe plus, elle est finie », puis du président Barack Obama qui a admis être « très inquiet concernant la cessation des hostilités qui s’effiloche » et, l’ONU qui disait que la trêve est « en grand danger ».

A ce stade, « Qui peut croire encore à la trêve en Syrie ? » demande La Croix avec ironie pour ensuite pointer du doigt Staffan de Mistura qui semble toujours optimiste sur ce sujet. En effet, l’émissaire spécial de l’ONU a déclaré devant les membres du Conseil de sécurité, le jeudi 28 avril quand il a rendu son bilan, qu’il veut « revitaliser avec l’aide de Washington et de Moscou le cessez-le-feu » en ajoutant qu’il est « toujours vivant mais en grave danger ».  Pourtant, « sur le terrain, à Alep, l’heure n’est plus à l’optimisme » souligne le quotidien en rappelant que « ces derniers jours, les bombardements se sont multipliés provoquant la mort de plus d’une centaine de civils ».

 

Des hôpitaux pour cibles

Dans ces attaques, les hôpitaux de la ville d’Alep ont été les principales cibles. Ainsi des raids appartenant aux forces gouvernementales ont bombardé un hôpital et un immeuble résidentiel contrôlé par les rebelles le mercredi 27 avril dernier. Au bilan, l’OSDH faisait état d’au moins 20 civils tués et plusieurs dizaines de blessés. Suite à cette attaque meutrière, « les réactions ont été nombreuses » lance L’express. Le quotidien rapporte ainsi quelques déclarations en passant par les Etats-Unis qui ont crié « au scandale » et par Ban Ki-Moon qui a jugé ce bombardement comme étant « inexcusable » et a réclamé que « justice soit faite pour ces crimes ».

De leurs côtés, les médecins toujours présents sur Alep ont, eux aussi, exprimé leur indignation face à cette attaque par le biais d’une lettre intitulée « Nous sommes les médecins d’Alep », publiée par l’organisation Crisis Action. Le Monde a consacré toute une page pour rapporter le contenu de cette lettre dans laquelle ces médecins lançaient leur cri d’alarme face à cette situation en rappelant que « il n’y aura bientôt plus du tout de personne médical à Alep » et en insistant sur le fait que « les présidents Vladimir Poutine et Barack Obama sont garants du sort des civils en Syrie ».