Italie : un nouvel espoir pour les réfugiés

Applaudi par le Pape François, « Mediterranean Hope » est un projet œcuménique, qui permet de relocaliser un millier de réfugiés syriens en Italie. En ouvrant ses portes, l’Italie veut montrer l’exemple aux autres Etats européens.

 

Un partenariat public-privé florissant

Suite aux conséquences désastreuses provoquées par la traversée périlleuse d’un nombre très élevé de migrants, le projet de sauvetage est mis en place. Grâce à une collaboration étroite entre les ONG et églises italiennes au moyen de fonds entièrement financés par des dons privés et d’impôt ecclésiastique, plusieurs familles pourront venir en Italie pour s’y réfugier en pleine légalité. En effet, l’Italie est prêt à accueillir jusqu’à milles réfugiés provenant du Liban, du Maroc, et de l’Ethiopie rien qu’en deux ans. Cela constitue l’un des premiers couloirs humanitaires instaurés en Europe.

Pour entériner cette initiative, Paolo Gentiloni, le ministre italien des Affaires étrangères, signe le protocole d’accord permettant de distribuer des visas humanitaires aux rescapés syriens au mois de Décembre 2015, tout en renforçant le contrôle d’identité. C’est ainsi que les personnes remplissant les critères de demandeur d’asile pourront éviter les mortels périples à travers la Méditerranée.

 

Une nouvelle vie s’annonce

La sélection se fait par l’intermédiaire des bureaux d’accueil sis à Beyrouth, à Tanger ou à Addis-Abeba. Ils s’occupent de reconnaître les profils nécessitant réellement d’un asile. Les individus les plus vulnérables tels que les femmes, enfants et personnes âgées ou handicapées sont les premiers à bénéficier d’un tel engagement. Un visa humanitaire leur est attribué après un examen des dossiers au niveau local qui sont ensuite envoyés en Italie pour validation.

Ensuite, ils traverseront la Méditerranée par la voie des airs et profiteront dès leur arrivée d’une prise en charge ainsi que d’un programme de réintégration d’une durée d’une année. Effectivement, les frais de transport et les modalités d’hébergement sont à la charge des promoteurs du dit projet. Ils sont également réinstallés près des centres de soins si la visite médicale effectuée localement prescrit la nécessité d’un suivi médical.

Malgré la vague de fermeture de frontières, le gouvernement italien espère un revirement de politique migratoire de la part de ses voisins européens. Gaëlle Courtens, un des investigateurs du projet, déclare susciter les intérêts des sociétés civiles d’Espagne, de la France, et d’Allemagne pour qu’ils réclament auprès de leur gouvernement de la mise en place des mesures humanitaires d’une telle envergure.