Sommet humanitaire : cap sur Istanbul

Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU annonce lors de la 68ème assemblée générale que le premier sommet humanitaire se tiendra en Turquie le 23 et 24 Mai prochain.

 

Gage de renouveau de la part des acteurs

Le choix du lieu de rendez-vous s’est penché en faveur de la Turquie à cause de sa contribution marquante concernant les sujets humanitaires. Effectivement, Istanbul se classe quatrième plus grand donateur humanitaire au monde. Ahmet Davutoğlu, le premier ministre turc s’avoue être honoré d’accueillir un événement historique d’une telle envergure.

L’ONU prend conscience du volume des aides humanitaires compte-tenu de l’accroissement des nécessités humanitaires qui étaient de deux milliards de dollars en 2000 et 24,5 milliards de dollars en 2015. Ces chiffres sont spécifiquement générés par les aides aux grandes vagues d’immigrés résultant soit des relations conflictuelles soit des cataclysmes naturels.

Pour remédier à la crise humanitaire, quatre-vingt pays sont attendus pour le premier sommet humanitaire. Certes, ce n’est même pas la moitié des Etats membres de l’ONU mais ce quota est déjà assez encourageant selon Stephen O’Brien, responsable des interventions humanitaires au sein de l’ONU, et encore 45 seulement seront représentés par son chef d’Etat ou par un membre de son gouvernement. Egalement présentes, les ONG et associations privées seront dûment représentées par 6.000 délégués.

 

Les points essentiels à marquer

Pendant ce sommet, les discussions se concentreront sur la recherche de méthodes plus performantes pour mieux affronter les réalités humanitaires. L’heure n’est plus à la recherche de dons mais à l’instauration d’une véritable volonté politique de la part des dirigeants étatiques. Il s’agit concrètement de présenter des solutions face aux cas humanitaires les plus signifiants et d’établir par la même occasion un programme d’action humanitaire.

Déjà approfondis lors des ateliers, des sujets tels que le développement des capacités locales à gérer les circonstances exceptionnelles, le rôle des femmes dans les crises, la sécurité des journalistes seront abordés. L’approche n’est pas uniquement onusienne, elle retient également les points de vue de tous les acteurs. Promoteur de l’intégration des dangers humanitaires dans les projets de développement, l’ONU propose de mettre en jeu la responsabilité gouvernementale, en vue de permettre de réduire les contraintes de sécurité et de limiter les impacts causés par les cas circonstanciés. C’est en ce sens que la préservation de la vie et de la dignité humaine figurent à la priorité.

Officiellement, la réunion se répartit en quatre thmes èselon la classification de l’ONU: l’efficacité humanitaire, la gestion des risques, les modes de financements novateurs et un retour sur les demandes des victimes des relations conflictuelles.