Agriculture: le changement climatique menace la sécurité alimentaire

Le réchauffement climatique pèse énormément sur l’agriculture et l’insuffisance alimentaire. Sans une action concrète et immédiate, ce fléau mondial deviendra un vrai danger pour des millions de personnes qui risquent de sombrer dans la famine et l’extrême pauvreté d’ici à 2050.

 

L’agriculture: 1ère victime et pourtant 1er coupable du changement climatique

Lié de près au changement du climat, l’agriculture est estimée responsable d’à peu près 1/5 des émissions des gaz à effet de serre dans le monde. En grande partie à cause des déjections des animaux, des engrais, de la fermentation des ruminants. Sans oublier le rejet des méthanes, du CH4, de protoxyde d’azote et des oxydes nitreux dû à l’élevage, la gestion des déchets et la culture du riz. Ironiquement, elle rejette du CO2 tout comme elle en capture. A cela s’ajoute les terres cultivées, les rejets de gaz carboniques et la déforestation pour transformer les forêts en pâturages.

Actuellement, la FAO recense environ 475 millions de foyers qui sont à la fois des agriculteurs dans les pays en voie de développement. Si toutefois aucun changement ne s’opère d’ici quelques années, le changement climatique fera des ravages auprès de ces millions de personnes. La famine et la pauvreté les affecteront probablement. Surtout en Afrique Subsaharienne et à l’Est de l’Asie.

D’après les estimations, entre 30 et 122 millions d’autres connaîtront les impacts négatifs de ce réchauffement du climat d’ici 2030. Des impacts auxquels s’ajouteront la perte des récoltes, la désertification, la déforestation accrue et l’insuffisance des ressources. Et pourtant, les demandes alimentaires mondiales connaîtront une large hausse de 60% en 2050 en liaison avec l’accroissement certaine de la population planétaire. L’insécurité alimentaire combinée avec le changement climatique soulève donc les inquiétudes de la FAO.

 

Les impératifs d’une lutte contre le réchauffement climatique

La FAO voit une urgence dans le soutien à l’adaptation des petites exploitations au réchauffement climatique. Même si l’agriculture, l’exploitation forestière et la surpêche sont à la cause de ce changement, ces groupes s’avèrent être les plus vulnérables à ce dernier. Un rapport a été publié sur l’état mondial de l’alimentation et de l’agriculture par l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ou FAO le lundi 17 octobre 2016. Dans son contenu, l’ONU stipule que «Pour éliminer la faim et la pauvreté d’ici 2030, tout en s’attaquant à la menace que constitue le changement climatique, une transformation profonde des systèmes alimentaires et agricoles sera nécessaire partout dans le monde».

Leurs objectifs est de diversifier les cultures afin de préserver les sols et d’identifier les voies qui permettraient de réduire l’intensité des émissions de GES causées par l’agriculture. Et, de protéger les rizières pour réduire les émissions de méthane de 45%. De ce fait, une réforme s’impose dans ces domaines pour que leurs systèmes s’ajustent au changement climatique. Pourtant, ces projets semblent très complexes étant donné que les coûts de l’action sont exorbitants. Mais cette action reviendrait moins chère par rapport à l’inaction.

Il faut cependant, attendre la COP22 qui se tiendra au Marrakech le 7 Novembre 2016 pour connaître les détails sur ces sujets car l’agriculture est l’un des thèmes qui y sera abordé.