Assemblée générale à l’ONU : la crise migratoire dans les priorités

Ce Lundi 19 septembre s’est tenu, à New York, le sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants. Les dirigeants réunis expriment leur attachement au respect des « Droits fondamentaux » des déracinés, sans toutefois énoncer leurs engagements précis.

 

La Syrie et les migrants, au centre des préoccupations

Il existe 65 millions de migrants dans le monde, dont 21 millions de personnes qui fuient les persécutions, la pauvreté, la dictature ou les guerres interminables. Sans surprise, la Syrie compte le plus important nombre de réfugiés, où les conflits débutés en 2011 sont à l’origine de la ruine totale du pays.

Malgré quelques trêves, le retour à la guerre se poursuit toujours, provoquant  environ 290.000 morts et poussant 4 millions de personnes à l’exil. C’est la plus grande crise migratoire depuis la seconde guerre mondiale. Certains arrivent à destination sains et saufs tandis que d’autres connaissent un destin tragique. Les statistiques sont éloquentes car en seulement deux ans, près de 7.000 hommes, femmes et enfants ont péri en Méditerranée en tentant de gagner l’Europe.

Suite à ces événements atroces et les bombardements sans fin, les syriens plongent de plus en plus dans la peur et le désespoir. Pourtant, une fois dans leurs pays d’accueil, la réalité qui attend les réfugiés est beaucoup plus complexe.

Mis à part la capacité d’accueil et les infrastructures insuffisantes qui les attendent sur place, certains Etats sont très réticents à l’idée d’héberger des migrants et d’en assumer la responsabilité.

Beaucoup de promesses à tenir

Ce 19 septembre 2016, 193 pays de l’ONU ont fait la promesse de tenter d’améliorer le sort  des millions de ces migrants pour résoudre cette crise et « Protéger leurs droits fondamentaux « a évoqué le secrétaire général Ban Ki-Moon.

Comme convenu, ce sommet s’est focalisé sur la lutte contre la crise migratoire. Il a pour objectif  de convaincre et de faire participer concrètement tous les pays dans l’aide aux migrants, pour promouvoir l’éducation des enfants réfugiés déscolarisés, d’offrir un travail à ces victimes et de les accueillir davantage. Mais également d’accroître le soutien aux pays qui les accueille. Et au terme d’un « pacte mondial », le secrétaire général de L’ONU, Ban Ki-moon a suggéré que tous les pays accueillent chaque année 10 % du total des réfugiés.

La Chine, par l’intermédiaire du Premier ministre Li Keqiang, est exemplaire. Il est l’un des rares pays à s’être engagé, en offrant 100 millions de dollars pour l’aide humanitaire aux réfugiés.

Toutefois, aucun objectif n’a été fixé et chiffré. Ce sommet ne représente donc que d’une déclaration d’intention qui les engage à réitérer la réunion d’ici 2018. Et au fil des négociations, le fameux « pacte mondial » a été minimisé et renvoyé au mieux à la même année.