Migrants : la Grèce et l’Italie sont dépassées

Le nombre de migrants qui traverse la Méditerranée est toujours très important. Encore ce week-end, ils étaient 3 400 à avoir été sauvés au large de la Libye. Si les sauvetages se succèdent, le respect des engagements sur la relocalisation des migrants se fait attendre de la part des Etats membres de l’Union européenne. La Grèce et l’Italie se retrouvent seules.

 

La ruée vers l’Europe continue

Ce week-end a été marqué par des nouvelles arrivées de migrants en empruntant la mer Méditerranée. Samedi, 2 300 personnes ont été sauvées des naufrages de leurs 18 embarcations. Le sauvetage de 1 100 personnes dimanche porte le nombre de migrants secourus ce week-end à 3 400.

Les embarcations de fortune partaient de la Libye pour atteindre l’Europe. Les secours étaient composés de la marine et des garde-côtes italiens, d’un navire militaire irlandais, de deux bateaux humanitaires et d’un navire britannique participant à l’opération navale européenne anti-passeurs Sophia.

L’Italie et la Grèce sont dépassées

La météo  est clémente envers les migrants en cette période de fin d’été, ainsi, les traversées vers l’Europe se font par vagues. Fin août, l’Italie a dû accueillir plus de 14 000 migrants en moins d’une semaine. Le ministère italien de l’Intérieur a révélé vendredi matin que le nombre de migrants arrivés dans le pays depuis le début de l’année est de 124 500, ce qui ne diffère pas largement des chiffres enregistrés à la même période en 2015. Toutefois, les migrants sont bloqués en Italie à cause de la fermeture des frontières de plusieurs pays nord-européens, notamment la Suisse et la Hongrie.

La Grèce est également très affectée par cette crise des migrants. En août, plus de 54 000 réfugiés y étaient bloqués. Dimanche, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a de nouveau appelé l’UE à respecter ses engagements. « Du côté européen, il y a une obligation qui doit être honorée plus rapidement, s’est-il plaint. L’accord UE-Turquie sert à arrêter les flux illégaux. Mais nous créons des flux légaux, et ces flux légaux, ce sont les réinstallations depuis la Grèce et les relocalisations depuis la Turquie. Or malheureusement, sur les 33 000 relocalisations promises par l’Union européenne en 2016, seulement 3 000 ont eu lieu ».

La solidarité européenne est quasiment invisible dans la gestion de cette crise des migrants. Il est pourtant question de vie ou de morts, non seulement des migrants mais aussi des populations d’accueil. Les conditions de vie des migrants sont déplorables dans les camps surpeuplés. Le plan de relocalisation doit accélérer, l’hiver n’est plus très loin.