Démantèlement : la justice approuve

Prévu pour le 17 octobre, le démantèlement de la jungle de Calais a été reporté au 24 octobre à cause d’un référé déposé par onze associations au tribunal administratif de Lille. Ce dernier a rendu son jugement mardi, rejetant le recours des associations et validant ainsi le principe de démantèlement du camp de migrant. Le sort des mineurs reste pourtant incertain, la Grande-Bretagne n’a jusqu’à présent accueilli que 14 des 1.300 recensés.  

 

Le démantèlement peut commencer le 24 octobre

Le démantèlement rapide de la jungle de Calais a été validé mardi par le tribunal administratif de Lille. Onze associations s’y étaient pourtant opposées, le considérant comme une opération purement sécuritaire et qui minimise la dimension humanitaire. Pour la justice, « le principe même du démantèlement du site de la Lande de Calais ne méconnaît pas le principe de prohibition des traitements inhumains et dégradants. Il vise, au contraire, notamment, à faire cesser de tels traitements ».

Le démantèlement n’est donc plus qu’ « une question de jours » pour le ministre Français de l’Intérieur. Dans un communiqué commun avec la ministre du Logement, Bernard Cazeneuve affirme que cette décision « conforte le gouvernement dans sa démarche et sa détermination à engager le démantèlement ». La jungle de Calais ne sera donc plus qu’un souvenir en hiver.

La question des mineurs isolés

Le sort des mineurs isolés reste un point à éclaircir à l’approche de ce démantèlement. Le ministre de l’Intérieur a déclaré devant l’Assemblée nationale que les négociations avec la Grande-Bretagne « avancent de façon très positive ». D’ailleurs, 14 mineurs ont déjà pu rejoindre leurs familles de l’autre côté de la frontière, selon l’ONG Citizens UK. La ministre britannique de l’Intérieur a même affirmé lundi l’intention de la Grande-Bretagne de « transférer autant de mineurs que possible répondant aux critères » devant la chambre des Communes, d’après son porte-parole.

Il faut toutefois rappeler qu’ils sont près de 1.300 mineurs à vivre à Calais. Et alors que la justice a validé le démantèlement qui devrait débuter le 24 octobre, les Britanniques n’ont pris en charge que 14 d’entre eux. Pour George Gabriel de Citizens UK « plus de la moitié est éligible pour venir en Angleterre ».

Même si le gouvernement français s’est félicité de la validation de son principe de démantèlement, Bernard Cazeneuve a quand même réitéré dans le quotidien britannique The Guardian sa demande à Londres d’assumer ses responsabilités. « Il faut que le gouvernement britannique accentue cet effort, afin que chaque mineur isolé puisse bénéficier d’une protection juste et durable », a-t-il déclaré.