Cauvery: Le fleuve de la discorde divise la population urbaine en Inde.

Dans la journée du Mardi 13 Septembre 2016, le Sud de l’Inde fait face à une manifestation qui dégénère en conflit meurtrier. La répartition des eaux issues du fleuve Cauvery en est la source.

Le fleuve Cauvery sème la zizanie 

D’une longueur de 950 km, Cauvery ou Kaveri est l’un des fleuves principaux du Sud de l’Inde. Il traverse l’Etat du Karnataka et du Tamil Nadu où il rejoint la baie du Bengale à travers un vaste delta.

Depuis que les réseaux d’irrigation de ce fleuve ont été développés, le partage des eaux est, alors, devenu un problème. Et avec les pluies qui sont de plus en plus faibles et le niveau des eaux qui baisse dans les réservoirs, cet épisode de sécheresse en Inde a marqué l’histoire.

La population de Karnataka à bout de souffle, de son côté, blâme la décision prise de la Cours suprême sur le partage des eaux fluviales, se penchant sur une division équitable de ces eaux avec le Tamil Nadu. Cet affrontement entre les deux Etats qui dure depuis des années semble, à présent, prendre une toute autre tournure.

Le Bangalore, meurtrit par la grève

Cette bataille est sans doute la première d’une longue série de conflit pour l’eau dans un pays aussi vulnérable au réchauffement climatique. Les habitants du Tamil Nadu étant les cibles des manifestants, les émeutes ont fait deux morts dont un tué par des tirs des forces de l’ordre et un autre a perdu la vie suite à ses blessures.

Les dégâts matériels sont alarmants, près d’une dizaine de bus ont été incendiés et des commerces vandalisés. Près de 400 émeutiers ont été arrêtés par la Police.

En conséquence, toutes les écoles et les administrations ont dû fermer leurs portes. Les activités économiques sont restées en stand-by.

Réaction de L’Etat

Dans le but de maîtriser la situation, un couvre-feu a été levé par les autorités de Bangalore. Aussi, les rassemblements de plus de 5 individus sont formellement interdits. Ce ne sont que des solutions provisoires dans ce conflit qui perdure depuis des années.

Aucun traité ni décision n’a encore pu résoudre de près ou de loin le partage des eaux. Et les Tribunaux sont incapables de faire quoi que ce soit parce que les lois qui régissent le partage des eaux fluviales semblent obsolètes. Tout comme l’Etat, la solution trouvée par la Cours suprême n’est que provisoire.