Choc et incompréhension après l’Attentat de Nice

Dans la nuit du 14 juillet, le sang a de nouveau coulé en France. Alors que le peuple célébrait encore la fête de l’indépendance, un attentat meurtrier était survenu à Nice faisant 84 morts et plusieurs centaines de blessés.

 

Une nuit de cauchemar

Nice a été le théâtre d’un massacre dans la nuit du 14 juillet dernier. FranceTv a consacré toute une page pour raconter « comment la soirée a tourné au cauchemar ». Le site d’information commence par décrire l’ambiance festive du lieu et la joie d’une foule qui contemplait la beauté des feux d’artifice vers 22h. Une fois le feu d’artifice arrêté, «le vent de panique est soudain et violent » a-t-il raconté. En effet, un camion blanc roulait à toute vitesse sur la foule qui se trouvait encore sur la Promenade des Anglais. Des échanges de tirs entre les policiers et le chauffeur ont ensuite eu lieu et ce dernier a fini par être abattu.

Mais sur sa lancée, le chauffeur a tué 84 personnes et en a blessé 202 autres dont 19 sont toujours dans un état critique. 71 d’entre elles ont déjà été identifiées et Le Parisien a mis en ligne un mémorial pour les rendre hommage. « Ils étaient venus en famille ou entre amis assister au feu d’artifice » rappelle le magazine avec tristesse.

 

Une réactivité des secours

Certes, le bilan est déjà amer mais il aurait pu être pire sans la réactivité des secours. Sur place, France Tv a indiqué que l’hôtel Hi Beach a été transformé en un hôpital de fortune tandis que le Centre universitaire méditerranéen en cellule psychologique. Une fois les premiers soins accordés, les blessés ont ensuite été évacués vers les hôpitaux de la ville dont le CHU et la clinique Saint Georges a ajouté le site d’information.

Présente au CHU Nice, à ce moment-là, Audrey Garric du Monde a raconté la nuit agitée du personnel médical de l’hôpital. L’hôpital a mis sur pied « une vingtaine de chirurgiens, une vingtaine de médecins réanimateurs et plusieurs infirmiers » a-t-elle indiqué. Et malgré le nombre important de blessés, « l’équipe médicale a été prête » remarque-t-elle. La journaliste évoque ainsi le dispositif prévu pour les situations d’urgence, qui, pour elle, « a permis de rappeler du personnel et d’organiser les secours ». Il est à noter que deux dispositifs ont été appliqués cette soirée-là : l’Orsec et le plan blanc.

Concernant l’Orsec, 20minutes explique qu’il s’agit d’un dispositif qui vise à « déterminer les procédures d’urgence à engager en vue de remédier aux conséquences d’un événement catastrophique entrainant ou pouvant entrainer de nombreuses victimes et d’autre part les moyens, notamment médicaux, à effectuer à cette mission ». De son côté, RTL a apporté plus de précision sur le dispositif « plan blanc ». La chaine d’information précise ainsi que ce dispositif « permet de coordonner au niveau régional l’accueil des nombreuses victimes entre les différents hôpitaux, et de réquisitionner le personnel hospitalier ».

Un élan de solidarité

Par ailleurs, ce drame a provoqué un élan de solidarité de partout. Sur les réseaux sociaux, des hashtags de soutien et d’aide aux victimes et leurs proches ont été créés rapporte L’Express. Parmi eux, le #RechercheNice centralisait les avis de recherche liés à l’attentat. Grâce à ce hashtag, un bébé de huit mois a pu être retrouvé par sa famille après une heure de partage de son annonce sur facebook. Et, le hashtag #PortesOuvertesNice proposait un accueil pour ceux qui avaient besoin d’abris. Plusieurs niçois ont ainsi « mis leur appartement à la disposition de quiconque en aurait besoin » ajoute le quotidien.

Mais la solidarité n’a pas été seulement visible en France soulève Arch Info. En effet, plusieurs pays ont mis leurs drapeaux en berne et ont illuminé leurs monuments aux couleurs de l’hexagone. Le site d’information suisse a ainsi rapporté qu’au Canada, l’hôtel de Ville de Montréal a porté les bleu-blanc-rouge et à Manhattan, c’était le Central Station.

De leurs côtés, Obama, Merkel et Poutine ont exprimé leur solidarité et soutien rapporte 20 minutes. Obama a ainsi demandé à ses équipes de « rester informer sur l’évolution de la situation ». La chancelière allemande, quant-à-elle, a réitéré la contribution de son pays dans la lutte contre le terrorisme et a déclaré : « Les mots suffisent à peine pour dire ce qui nous unit à nos amis français ». Et, la Russie a indiqué qu’elle est « solidaire avec le peuple français  en ce jour difficile » par le biais de son président.