La COP22 s’achève, l’action en faveur du climat continue

La COP22 s’est achevé vendredi après deux semaines de négociations et l’adoption de la Proclamation de Marrakech. Cela malgré l’inquiétude causée par la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. Pour les participants, cette COP22 marque un pas vers la mise en œuvre et l’action en faveur du climat et du développement durable.

 

Ce qu’il faut retenir de la COP22

Cette 22e conférence sur le climat organisé à Marrakech a démarré sur les chapeaux de roues. Outre la mise en œuvre de l’accord de Paris, les discussions ont fait émerger des sujets prioritaires en lien avec le changement climatique.

Dans l’histoire des COP, c’est la première fois qu’une Journée d’action pour l’eau a été organisée. Effectivement, une journée entière a été consacrée à cette ressource longtemps sous-estimée. L’eau, l’une des ressources les plus affectées par le changement climatique s’avère aussi être une solution.

A l’initiative du Maroc, un sommet des dirigeants africains a également été organisé en marge de la COP22. Ce fut une opportunité pour les pays africains de défendre d’une seule voix leurs intérêts communs. D’autant plus que l’Afrique est le continent le plus exposé aux effets du changement climatique, malgré le fait que l’ensemble des 54 pays ne représente que 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’Afrique ne veut plus seulement être une victime mais un acteur du changement. Cette COP22 rappelle l’importance d’une coopération Sud-Sud.

La question du financement de l’adaptation au changement climatique a également été un des sujets sensibles de cette COP22. « 20 milliards de dollars en 2020 pour les actions d’adaptation, c’est totalement insuffisant », a déploré Liz Gallagher, experte auprès de l’ONG 3G. Selon le programme des Nations Unies pour l’environnement, les actions d’adaptation nécessitent annuellement entre 140 et 300 milliards de dollars d’ici 2030.

Engagement politique maximum

Pour la communauté internationale, il s’agit maintenant de conserver l’élan apporté par l’accord de Paris. Elle appelle alors à « un engagement politique plus fermes afin de lutter contre les changements climatiques ». Plus concrètement, les pays doivent revoir leur ambition et renforcer leur coopération pour réduire l’écart entre les objectifs et les faits.

Cet élan est d’ailleurs irréversible, d’après la Proclamation de Marrakech, puisqu’elle « n’est pas alimentée seulement par les gouvernements, mais par la science, les entreprises et les actions mondiales à tous les niveaux ». La COP22 annonce donc le tempo, la définition des règles d’application de l’accord de Paris devrait être bouclée avant 2020. Cela en tenant compte des besoins spécifiques de chaque pays, notamment ceux qui sont en voie de développement, parmi les moins avancés ou encore ceux qui sont les plus exposés aux effets du changement climatique.

Les rideaux se ferment donc sur cette COP22 de Marrakech, surnommée aussi COP de l’eau, de l’action mais aussi de l’Afrique. Les négociateurs se donneront rendez-vous en 2017 pour la COP23, organisée par les Îles Fidji mais qui aura lieu en Allemagne pour des raisons logistiques.

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