Lors du congrès de la CDU qui s’est tenu le 14 décembre à Karlsruhe, la chancelière allemande a montré une grande ferveur sur la question de la crise des migrants. Elle refuse de plafonner les entrées des réfugiés mais promet de réduire le nombre d’entrées.

Un défi de taille pour sa décennie au pouvoir

C’est devant les 1000 délégués de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) qu’Angela Merkel a prononcé son discours sur sa politique de réfugiés. Une allocution qui a fini sur une véritable ovation. La chancelière allemande peut enfin reprendre son souffle rapporte le quotidien leparisien.fr. Ceux qui prévoyaient la fin de son règne de dix ans peuvent attendre encore longtemps. Le CDU a effectivement voulu dévoiler son unité devant une question aussi délicate que la crise des migrants. Les délégués ont voté quasiment à l’unanimité son texte sur sa stratégie dédiée à l’afflux migratoire.

Une véritable victoire pour la dirigeante de 61 ans qui continue à s’engager pour offrir un avenir meilleur aux réfugiés. Cette dernière a refusé d’appliquer un plafond sur le nombre de migrants entrant en Allemagne. Elle déclare : « on n’y arrivera pas en s’enfermant, au XXIe siècle, s’enfermer n’est pas la solution ». Certes, l’Allemagne ne se barricadera pas comme le fait certains pays. Toutefois, la chancelière insiste sur l’importance de trouver des réponses européennes à cette crise des migrants en disant que « le problème des réfugiés ne peut être résolu à la frontière germano-autrichienne ».

La chancelière fait une promesse

Malgré toutes ses belles paroles, la femme politique doit garder les pierres sur terre. Car même si elle refuse de plafonner les entrées, elle a promis de faire baisser significativement le nombre de migrants entrant sur le territoire qui frôle déjà le million rien que pour l’année 2015. Cette décision a été prise à l’issu d’une entente passée entre la présidence du parti et l’opposition.

Elle vient à point nommé puisque le pays fait face actuellement à de grosses difficultés dans l’accueil des réfugiés. Les foyers d’hébergement sont saturés. Devant le problème, les élus sont obligés de solliciter la générosité des Allemands. Or, ce n’est pas facile puisque la population montre beaucoup d’hostilités.

Il ne reste donc plus qu’à espérer que l’Europe décide enfin de se réveiller et de commencer la répartition des migrants comme convenue.