Drame humanitaire en Syrie et succès de la Francophonie à Madagascar

Depuis un an, l’utilisation de la tactique du siège a beaucoup augmenté en Syrie. Piégés dans les quartiers assiégés, des millions de civils sont exposés aux bombardements et à l’insécurité alimentaire. Les humanitaires trouvent rarement des opportunités pour acheminer l’aide.

Un million de personnes assiégées en Syrie

Le gouvernement syrien a notamment été pointé du doigt par Stephen O’Brien, le patron des opérations humanitaires de l’ONU, concernant l’utilisation de cette tactique. « Près d’un million de Syriens sont aujourd’hui assiégés » a-t-il déclaré le lundi 21 novembre. « M. O’Brien a appelé une nouvelle fois à lever tous ces sièges mais a déploré que pour l’instant, le Conseil de sécurité soit apparemment incapable ou réticent à y mettre fin », raconte Le Monde.

Parallèlement, les ONG s’indignent des conditions humanitaires dans les quartiers d’Alep. La situation des enfants est la plus déplorable, comme le rapporte Libération. « Au total, 143 civils dont 19 enfants ont péri en une semaine de bombardements à l’artillerie et depuis les airs, dans Alep-Est, tandis que 16 autres civils, dont 10 enfants, ont été tués par les tirs rebelles dans Alep-Ouest contrôlé par le régime, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme ».  

La vie des habitants du quartier d’Alep-Est est particulièrement inquiétante. Les civils n’ont d’autres choix que la soumission ou la fuite. « Damas refuse de fournir une aide humanitaire aux habitants des quartiers rebelles de la deuxième ville du pays. L’ONU redoute le pire », affirme l’Humanité.

L’heure du bilan pour la Francophonie

Le régime actuel à Madagascar ne jure que par la reconnaissance internationale. Après des évènements majeurs comme la visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ou encore le sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), le pays a accueilli le 16e sommet de la Francophonie les 26 et 27 novembre. L’enjeu est de taille, « avec ce sommet, Madagascar entend prendre une revanche. L’île devait déjà accueillir les chefs d’Etat des pays francophones en 2010 », explique Le Monde. Le pays a été suspendu de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) après le coup d’Etat de 2009.

Sur les 80 membres de l’OIF, seuls une vingtaine ont répondu présents. De plus, le roi du Maroc qui a fait le déplacement n’a pas assisté au sommet. En outre, la population malgache a été écartée de ce sommet de la Francophonie. « Les organisations de la société civile ne sont pas invitées au Sommet. (…) Les gens ne comprennent pas ce qu’est ce Sommet de la francophonie. (…) Les habitants ont l’impression qu’on veut cacher la réalité de leur quotidien aux yeux du monde. (…) Les populations ne semblent pas associées à ce qui devrait être une grande fête », révèle à Euronews Thierry Auzer, directeur du théâtre des Asphodèles à Lyon et fondateur de la Caravane des dix mots.

Quoi qu’il en soit, les autorités malgaches peuvent se féliciter du bon déroulement de ce XVIe sommet de la Francophonie. « Les autorités malgaches peuvent être fières. Le XVIe sommet de la Francophonie s’est bel et bien tenu à Antananarivo du 22 au 27 novembre, alors que le doute persistait dans nombre d’esprits jusque dans les dernières semaines sur l’avancée des préparatifs et les garanties de sécurité permettant à l’île d’accueillir le sommet. Et il s’est tenu sans incident », écrit La Croix. Rappelons que c’est quand même le cinquième pays le plus pauvre du monde.