Migrants: 2500 euros de prime pour les inciter à rentrer

Pour encourager les migrants à rentrer volontairement dans leur pays respectifs, la France propose une somme de 2500 euros d’aide au retour jusqu’au 31 décembre 2016.

 

Vers une expulsion progressive de migrants

Suite au démantèlement de la jungle de Calais, le gouvernement français se donne du mal à convaincre les 7000 migrants à retourner dans leur pays d’origine. Plus de 5000 réfugiés qui ont rejoint les centres d’accueil ont déjà été sensibilisés depuis le mois d’octobre. Et environ 130 d’entre eux ont consenti volontairement à cette proposition.

Avec l’aide de l’office française d’immigration et d’intégration ou l’OFII, 3.051 autres migrants ont pris le large pour rentrer chez eux cette année. Une hausse de 16% de plus qu’en 2015. Parmi les plus nombreux, on compte les Afghans. Depuis le début de l’année, plus de 400 ont quitté la France de leur propre gré si en 2015, ils n’étaient que 19. A cela s’ajoute les Algériens, les Ukrainiens et les Russes. Même si leur objectif est d’atteindre les 4.500 d’ici la fin de l’année, cet effort est plus ou moins considérable.

 

L’aide au retour: la priorité de la loi de juillet 2015

L’aide au retour volontaire a été créé en France dans les années 1990. Depuis 2010, elle est montée en puissance. Il existe 3 degrés d’aide dont l’aide au retour humanitaire, l’aide au retour volontaire et l’aide au retour sans pécule. Elle est énoncé dans les articles L. 511-1, L.512-5 et R.512-1-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Et stipule que, «L’étranger qui fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français peut solliciter un dispositif d’aide au retour dans son pays d’origine, sauf s’il a été placé en rétention».

Le 23 novembre, le gouvernement français a décidé d’augmenter cette aide au retour à 2500 euros. Si à la base elle était à 650 euros, auxquels ont été ajouté 350 euros par la suite. C’est donc, une augmentation de 1850 euros qui prendra fin le 31 décembre 2016. Par ailleurs, l’Office français d’immigration et d’intégration contribuera à la réinsertion sociale des migrants. C’est-à-dire, qu’elle compte leur fournir de l’aide en matière d’emploi et de création d’entreprise. Avec un soutien financier allant jusqu’à 10.000 euros selon les pays concernés. Une assistance qui s’ajoute évidemment à l’aide au retour volontaire et d’un accompagnement par un opérateur pendant une période de douze mois.