La pollution de l’air ôte la vie à 500.000 européens chaque année

Le mercredi 23 novembre, l’Agence européenne pour l’environnement a révélé que 500.000 personnes meurent chaque année de la pollution de l’air en Europe. Une des premières causes environnementales des morts prématurées.

 

Une forte exposition aux particules fines

Dans le rapport annuel de l’AEE, les chiffres démontrent qu’en 2013, près de 467.000 décès dans 41 pays européens sont dus  la pollution de l’air. Si dans l’UE, il est évalué à 430.000. Pour cause, une forte exposition aux particules fines. Ce sont des microparticules qui mesurent entre 2,5 micromètres et 10 micromètres de diamètre. Elles sont présentes plus ou moins longtemps dans l’atmosphère. Et, sont jugées néfastes selon l’OMS ou organisation mondiale de la santé.

En effet, 85% de la population urbaine sont victimes de ces dernières. Dont 16% sont exposés à un niveau de particules de moins de 10 microns et 8% à moins de 2,5 microns. Des particules qui sont considérées comme dangereuses car elles sont retenues par les voies respiratoires aériennes supérieures, c’est-à-dire, le nez et la bouche. Et, les plus fines pénètrent dans les alvéoles pulmonaires et dans les bronches. Elles peuvent donc provoquer des maladies respiratoires et cardiovasculaires, ainsi que le cancer.

 

Un projet de lutte contre les principaux polluants

La réduction des émissions a progressivement contribué à améliorer la qualité de l’air en Europe. Ceci dit, ce n’est pas encore suffisant pour éradiquer entièrement ce danger qui menace la santé humaine et l’environnement. C’est pourquoi, une nouvelle législation a été ratifiée mercredi à Strasbourg par le Parlement européen, qui devrait diminuer les impacts des principaux polluants d’ici 2030. Les substances comme l’arsenic, le cadmium, le nickel ou les hydrocarbures polycycliques aromatiques sont cancérigènes pour l’homme. A cela s’ajoute les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone troposphérique.

Pour réduire leurs impacts, l’UE dispose de trois mécanismes juridiques comme outils. A savoir, définir les normes générales de qualité de l’air pour la teneur de l’air ambiant en polluants atmosphériques. Puis, limiter les émissions totales de polluants. Enfin, adopter des mesures législatives pour les diverses sources. C’est-à-dire, contrôler les émissions industrielles ou fixer des normes pour les émissions des véhicules, la qualité des carburants et autres.

D’ici 2020 donc, la quantité de particules fines devrait diminuer de 75%, le dioxyde d’azote de 63% et celle de l’ozone troposphérique de 60%.