Pollution de l’air : la Guadeloupe en alerte rouge

Depuis le samedi 23 avril, la Guadeloupe a franchi l’indice atmosphérique maximal. Le pays est donc maintenu en alerte rouge pollution, de quoi nécessiter des mesures encore plus rigoureuses.

 

Les causes de la dégradation de la qualité de l’air

Cela fait maintenant quatre jours que la qualité de l’air est particulièrement catastrophique en Guadeloupe. En effet, des brumes de poussières désertiques se sont mélangées à l’atmosphère, causant ainsi une forte hausse du niveau de pollution à travers l’île.

Samedi dernier, le Gwad’Air, l’organisme agréé chargé de surveiller la qualité de l’air,  a indiqué que « le seuil d’alerte relatif à la concentration en particules fines a atteint son seuil maximal » en Guadeloupe. Ainsi, le gouvernement a rapidement placé l’île en alerte rouge pollution. Et cet état est toujours maintenu en ce mardi 27 avril puisque les particules fines semblent toujours présentes dans l’atmosphère.

Selon la préfecture de la Guadeloupe « Cette pollution est principalement liée au passage de brumes de sable (en provenance du Sahara) sur l’archipel guadeloupéen ». Par ailleurs, elle précise que la pollution est accentuée par les activités humaines existantes dans l’archipel dont entre autres la combustion d’énergie fossiles, les divers travaux industriels, et l’usage abondant de moyens de transports.

 

Des mesures indispensables…

Il est à noter que les particules fines sont particulièrement dangereuses pour la santé. En raison de leur petite taille, elles pénètrent facilement dans les voies respiratoires et engendrent plusieurs maladies respiratoires telles que : le cancer du poumon, l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive… Pour limiter autant que possible les conséquences, le gouvernement guadeloupéen a pris des mesures de précaution.

D’abord, des mesures ont été prises concernant le transport. Etant l’un des principaux facteurs de pollution, les trajets ont été réduits au minimum et les moyens de transports en commun, le covoiturage et les autres moyens de déplacement non polluants ont été privilégiés. Ensuite, le gouvernement a pris des mesures spéciales pour protéger la catégorie vulnérable et sensible de la population dont les femmes enceintes, les nourrissons, les enfants en bas âge, les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes ayant des problèmes de santé cardiaques, respiratoires ou cardiovasculaires et les asthmatiques, sont les plus en danger. Ainsi, il est vivement conseillé pour ces personnes d’éviter le trajet sur les grandes routes surtout aux heures de pointes. En outre, les activités physiques et sportives intenses ont aussi été déconseillées.

Pour l’ensemble de la population, la préfecture guadeloupéenne préconise un meilleur respect de l’environnement par l’interdiction de toutes formes de brûlage, en particulier celui des déchets verts à l’air libre. Ces recommandations sont aussi annoncées en Martinique dont l’alerte est confirmée depuis deux jours avec un indice atmosphérique 8.