Il a évoqué durant sa campagne sa volonté d’annuler l’accord de Paris sur le climat. On doit s’y préparer car Donald Trump est aux portes de la Maison Blanche avec 290 grands électeurs gagnés par le candidat républicain, contre 218 pour la démocrate Hillary Clinton. Cette victoire de Trump inquiète les défenseurs du climat. Le 45e président des Etats-Unis mettra-t-il en exécution son projet?
Un climatoseptique à la tête des Etats-Unis
Les Etats-Unis sont connus comme le plus grand pollueur du monde après la Chine. Le pays a donc une grande part de responsabilité dans l’accélération du changement climatique et doit énormément s’investir dans la réponse face à ce phénomène. Il a notamment été très attendu dans la ratification de l’accord de Paris sur le climat qui est entrée en vigueur vendredi dernier. Cette participation des Etats-Unis dans la lutte contre le changement climatique est aujourd’hui menacée. Donald Trump est sûr d’être élu président après avoir remporté la plupart des Etats clés au fil de la nuit de mardi à vendredi.
Le candidat républicain avait déclaré lors de sa campagne que le réchauffement climatique était un canular inventé par la Chine pour « empêcher l’industrie américaine d’être compétitive ». De ce fait, Trump prévoit de s’opposer à l’accord de Paris, de relancer l’exploitation du charbon et du gaz, de fermer l’Agence fédérale de l’environnement (EPA) ou encore d’annuler le financement de l’ONU pour les programmes climatiques.
Les inquiétudes gagnent la COP22
Les défenseurs du climat sont réunis à Marrakech jusqu’au 18 novembre pour discuter de l’application de l’accord de Paris et des grands défis climatiques à venir. Ils ont également ressenti les secousses de cette victoire d’un climatoseptique à l’élection présidentielle américaine. « L’élection de Trump est un désastre ! », s’est exclamée May Boeve, de l’ONG américaine 350.org. « Il va essayer de mettre un frein à l’action climatique, ce qui veut dire que nous devons mettre tout notre poids sur l’accélérateur ».
Certains se veulent être plus rassurants, comme la présidente de la COP21. Pour Ségolène Royal, Donald Trump ne peut pas mettre en exécution son désir d’annuler l’accord de Paris. « Il ne pourrait pas le dénoncer pendant trois ans et après, il y aurait un an de préavis. Pour n’importe quel pays, c’est très compliqué de sortir dès lors qu’il y a eu ratification », a-t-elle précisé au micro de RTL.
D’après les chiffres de The United States Elections Project, le taux de participation à cette élection présidentielle est au plus bas depuis 2000. Cela en dit long sur l’incertitude de la population américaine sur le programme des candidats.