L’Équateur s’écroule suite à un violent séisme

En Équateur, les autorités viennent d’annoncer un bilan lourd suite au passage du violent séisme, samedi dernier. Actuellement, les recherches continuent même si la chance de retrouver des survivants diminue au fur et à mesure que les heures s’écoulent.

 

Un séisme meurtrier

Le samedi 16 avril à 18h58, un séisme a secoué l’Équateur. D’une magnitude de 7,8, son épicentre se trouvait le long du Pacifique avec une profondeur de 20 kilomètres. Il s’agit du plus violent séisme que l’Amérique Latine ait jamais connu depuis celui qui a frappé le Haïti en 2010 et ayant coûté la vie à plus de 200.000 personnes. Rapidement, un état d’exception a été décrété par le gouvernement équatorien à cause des 200 répliques qui se sont produites, une minute à peine après la secousse initiale.

Au lendemain de la catastrophe, le bilan faisait état d’au moins 413 morts et plus de 2.000 blessés. A Portoviejo, dans l’ouest du pays, plusieurs infrastructures ont été détruites, dont une prison. Ce qui a permis à une centaine de prisonniers de prendre la fuite. Mais les opérations de recherche ont été rapidement lancées par les autorités locales.

En visite au Vatican au moment de ce violent tremblement de terre, Rafael Correa, le président équatorien, a tout de suite débloqué une aide d’urgence d’une valeur de 600 millions de dollars. De son côté, l’Union européenne a activé le mécanisme européen de protection civile  tandis que John Kerry, le secrétaire américain, promettait l’aide et le soutien des Etats-Unis.

 

Le bilan s’alourdit…

Même si le délai de 72 heures (temps propice limite pour trouver des survivants) s’est déjà écoulé, les opérations de recherche continuent en Equateur. Mais plus les décombres sont soulevés et plus le bilan s’alourdit. Le 19 avril, le nombre de décès s’est élevé à 525, le nombre de blessés à plus de 4.600 et 1.700 personnes sont toujours portées disparues. En outre, 1.500 bâtiments ont été ravagés et plus de 23.000 ont dû rejoindre les abris de fortune suite à l’effondrement de leurs habitations.

En tout, plus de 900 secouristes, pompiers et médecins venant de 20 pays différents dont la Colombie, le Mexique, le Venezuela et l’Espagne participent à ces opérations de recherche. A Manta, ce sont des volontaires locaux qui préparent les rations alimentaires et les produits de base à distribuer aux sinistrés. Et cette solidarité de la population a été remarquée dans toutes les zones affectées constate l’AFP.

De plus, une nouvelle secousse de magnitude 6,1, qui s’est produite dans la nuit du mardi au mercredi 20 avril, a semé la panique auprès de la population. Depuis samedi, plus de 500 répliques de différentes intensités ont été enregistrées dans tout le pays. D’ailleurs, ce phénomène risque de se poursuivre dans les prochains jours.