Le modèle unique pour l’alimentation scolaire n’existe pas. C’est l’idée répandue par le rapport de l’étude sur les distributions de repas dans les cantines scolaires dans le monde, publié par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) vendredi. Les programmes alimentaires doivent se conformer avec le contexte de chaque pays.
Un Guide de référence de l’alimentation mondiale
Ce guide est le fruit d’une collaboration entre le Partnership or Child Development de l’Imperial college de Londres (PCD), le Programme alimentaire mondial (PAM) et la Banque Mondiale. Il rassemble des modèles nationaux d’alimentation scolaire, provenant du Botswana, Brésil, Cabo Verde, Chili, Côte d’Ivoire, Equateur, Ghana, Inde, Kenya, Mali, Mexique, Namibie, Nigéria et Afrique du Sud.
Selon le rapport, presque tous les pays du monde possèdent des programmes d’alimentation scolaires, équivalent à un investissement global annuel total de 75 milliards de dollars. Environ un enfant sur cinq dans le monde peut alors profiter d’un repas par jour à l’école. Le Président du Groupe de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, et la Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, affirment dans la préface de l’étude que les repas scolaires « contribuent à l’apprentissage des enfants en évitant qu’ils aient faim et en améliorant leurs capacités cognitives ». Le rapport déplore cependant que « trop souvent, ces programmes sont les plus faibles dans les pays où les besoins sont les plus importants ».
Le Pape François réclame plus d’engagement pour éradiquer la faim
Cette publication d’étude survient quelques jours avant la visite du Pape François au siège du PAM à Rome. Tout en saluant le personnel de l’agence, le patriarche de l’Eglise catholique a témoigné son appui à l’éradication de la faim. « S’agissant de la mise en œuvre de cette priorité urgente qu’est Faim zéro, je vous assure de notre entier soutien et encouragement (…) le PAM est un excellent exemple de la façon dont on peut travailler dans le monde entier pour éradiquer la faim à travers une meilleure répartition des ressources humaines et matérielles en renforçant les communautés locales », s’est-il exprimé.
Le Pape n’a pas manqué d’interpeller les Etats membres de l’ONU à développer plus de coopération avec le PAM. Il pense que « de cette façon, le PAM ne sera pas seulement capable de répondre à des situations d’urgence, mais sera aussi en mesure de mettre en œuvre des projets solides et cohérents et de promouvoir des programmes de développement à long terme ».
La faim touche une personne sur neuf dans le monde, ce guide sur l’alimentation à l’école et la visite du Pape François constituent un pas de plus vers l’éradication de la faim. Le Directeur exécutif du PCD, auteur principal de l’étude sur les cantines scolaires, explique que « Le message central de cette recherche est qu’il n’y a pas de modèle unique pour l’alimentation scolaire ; il y a plusieurs routes menant au succès. Le contexte est fondamental. Ce guide de référence sera un outil précieux pour les gouvernements pour leur permettre de prendre des décisions basées sur des faits avérés qui amélioreront l’efficacité de leurs programmes d’alimentation scolaire ».