Fidji : un paradis dévasté après le passage de Winston

Samedi dernier, les îles Fidji ont été frappées par un violent cyclone dénommé Winston. Causant des dégâts considérables, le cyclone a mis plusieurs milliers de personnes dans un grand besoin d’aide humanitaire.

 

Winston : « le plus puissant cyclone de l’histoire de l’archipel »

Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 février dernier, un puissant cyclone dénommé Winston a frappé l’archipel des Fidji. De catégorie 5, Winston était accompagné par des vents violents pouvant atteindre les 220km/h et des rafales allant jusqu’à 315km/h. Il s’agit du « plus puissant cyclone de l’histoire de l’archipel ».

Avec une telle force, Winston a rasé de nombreuses maisons et a détruit plusieurs infrastructures. Actuellement, 32.000 personnes se retrouvent sans abri et vivent dans des  centres d’évacuation d’urgence. Sur le plan humain, le passage de ce violent cyclone a causé la mort de 44 personnes, selon les dernières données de l’ONG Care Australia. En outre, plusieurs personnes sont toujours portées disparues. D’ailleurs, les autorités locales ont précisé que : « La police tente encore d’obtenir des confirmations concernant des personnes portées disparues ».

Plus que jamais, les habitants de l’archipel des Fidji se retrouvent donc dans un grand besoin humanitaire. Il faut rappeler que près de 900.000 d’entre eux dépendent entièrement du tourisme. Or, avec de tels dégâts, le tourisme risque de patiner pendant un certain moment. En tout cas, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans tout l’archipel pour une durée de trente jours en raison des risques d’inondations ou d’écoulement de terrain.

 

Fidji : un grand besoin humanitaire

En vertu de l’accord qu’ils ont signé en 1992, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France se sont rapidement concertés pour venir en aide aux victimes. En rappel, ces trois pays ont signé, le 22 décembre 1992, un accord appelé FRANZ (France-Australie-Nouvelle Zélande). Cet accord prévoit « une coopération au profit des Etats insulaires du Pacifique en cas de catastrophes naturelles ».

Ainsi, depuis le lundi 22 février dernier, le gouvernement australien apporte son soutien aux habitants des îles Fidji en leur offrant de la nourriture et de l’eau potable d’une valeur totale de trois millions d’euros.  Parallèlement, la Nouvelle-Zélande a décidé d’augmenter son aide à 1,3 millions d’euros et a dépêché, sur les îles les plus reculées, un avion transportant des vivres et de l’eau potable. Pour la France, deux avions militaires « Casa » ont quitté la Nouvelle-Calédonie, le jeudi 25 février, pour rejoindre les îles Fidji. Le premier avion  transportait trois tonnes de matériel fourni par la Croix Rouge dont des matériaux de construction, des kits d’hygiène, de cuisine,  ainsi que des tentes et des bâches. Quant au deuxième avion, il transportait une station de potabilisation ainsi que deux bénévoles de la Croix Rouge.

Par ailleurs, ces deux avions vont rester sur place pour aider les autorités locales à acheminer les aides humanitaires. En effet, Philippe Léonard, commandant des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC), a déclaré à l’AFP que : « les autorités fidjiennes ont surtout demandé que nous fournissions des vecteurs permettant d’acheminer l’aide humanitaire dans les endroits les plus reculés de l’archipel ».