La guerre contre la sécheresse, loin d’être gagnée

Comme en Afrique subsaharienne, plusieurs pays de l’Afrique de l’est et de  l’Afrique australe endurent la sécheresse et ses conséquences. Ce fléau frappe aussi sévèrement la France devenant ainsi le pire cauchemar des agriculteurs. Un arrêté sur la restriction de l’usage de l’eau a donc été mis en place.

L’Afrique sombre perpétuellement

L’éternelle sécheresse qui frappe habituellement les pays de l’Afrique subsaharienne s’est étendue récemment dans d’autres parties du continent notamment en Afrique de l’est et australe. Ce changement est catalysé en grande partie par les effets du courant El niño. Plusieurs pays se trouvent donc menacés dont l’Ethiopie, l’Angola, la Tanzanie, le Malawi, le Mozambique, le Zimbabwe, la Zambie, le Swaziland, le Lesotho et l’Afrique du Sud. Le Malawi et le Zimbabwe ont déjà déclaré l’état de catastrophe naturelle.

Les répercussions immédiates ou à long terme de ce phénomène vont être trop lourdes à payer pour les populations. Des risques significatifs s’installent avec la sécheresse que ce soit sur le plan sanitaire, économique ou humanitaire. L’agriculture et l’élevage ne seront pas épargnés non plus alors que la majorité des habitants en dépend. Des pertes de l’ordre de 240 000 têtes de bétail sont effectivement déjà recensées à cause de la pénurie d’eau. Le « Food and Agriculture Organization » (FAO) estime par conséquent que 40 millions de personnes seront victimes de la faim d’ici la moisson en 2017 dans ces contrées et 2,7 milliards de dollars seront nécessaires afin de les aider.

La France fait de son mieux

Outre l’Afrique, l’occident, plus particulièrement la France est également victime de la sécheresse ; elle connaît en ce moment la pire sécheresse depuis 50 ans. Les climatologues français se sont alarmés à maintes reprises dernièrement à cause du déficit de 80% constaté au niveau du cumul de pluies depuis début juillet. Les données recensées frôlent des records de sécheresse dans plusieurs régions de France surtout dans la partie sud-ouest. Une mesure a ainsi été prise : un arrêté préfectoral de restriction d’usage de l’eau  qui entre désormais en vigueur dans 43 départements français dont 24 d’entre eux concernés par des mesures de restrictions sévères (seuls les prélèvements prioritaires sont autorisés, les utilisations à des fins agricoles n’en font pas partie).

La majorité des zones les plus touchées par cette sécheresse se trouve en haut de la liste des premières régions agricoles de l’Europe. Cette sécheresse entraînera donc la baisse de la productivité française car la quasi-totalité des branches de l’agriculture et de l’élevage dans ces zones « plongent un peu plus dans la crise ». Outre les conséquences alimentaires et nutritionnelles engendrées par cette baisse de productivité au grenier de la France, divers risques de cataclysme se posent également. Celui de l’incendie inquiète particulièrement les autorités étant donné que les végétations sont sèches et déshydratées. Ladite mesure de restriction d’eau est, de ce fait, renforcée par l’instauration d’une « période rouge contre les feux de forêts et les incendies » dans certaines préfectures telles que La Corrèze.