Le Sri Lanka, vers une victoire contre le paludisme

Le Sri Lanka est aujourd’hui le 6è pays du monde à triompher contre le paludisme après les Maldives, Arménie, le Turkménistan, le Maroc et les Emirats Arabes Unis. Cette maladie pouvant potentiellement touchée 3,2 milliards d’individus a été éradiquée grâce à un effort constant mené par le gouvernement et les ONG internationales.

Un combat qui dure depuis des décennies

Le paludisme, une maladie mortelle transmise à l’homme, est causé par un parasite nommé plasmodium. Il touche surtout les pays les plus défavorisés du monde, particulièrement l’Afrique Subsaharienne où l’OMS a enregistré plus de 214 millions de cas d’infection et 438.000 morts. Egalement victime de ce dernier depuis la moitié du 20ème siècle, le Sri Lanka s’en sort victorieux aujourd’hui,.

Après la comparaison des bilans au cours des années précédentes, il a été constaté que dans les années 1990, environ 400.000 cas ont été inventoriés. Mais grâce aux actions notamment menées par le gouvernement Sri Lankais entre 1999 et 2012, le nombre des personnes atteintes par la maladie est passé de 264.500 à zéro.

Trois années sans paludisme

Ce pays comptant 22 millions d’habitants est libéré de l’emprise de cette maladie mortelle depuis trois ans. Une réussite qui reflète le courage et l’engagement remarquable des dirigeants vis-à-vis de la lutte contre le paludisme.

Suite à cette victoire, l’OMS vient d’ailleurs de récompenser le gouvernement Sri Lankais par un certificat d’éradication du paludisme, en témoignage de son effort et en guise de preuve de la libération contre la maladie.

Les stratégies efficaces menées par le Sri Lanka 

Les interventions rapides des autorités ont largement contribué à l’éradication du paludisme au sein de cet état insulaire du sous-continent indien.

Entre les campagnes de mobilisation citoyenne et des pouvoirs publics, le dépistage au sein de la population pour éviter la propagation de la maladie et les « actions ciblées » permettant de donner des traitements préventifs à la population, le combat a été rude. Le pays s’est notamment équipé de cliniques mobiles placées dans des zones sensibles permettant de prendre en charge très rapidement les personnes touchées. La sensibilisation de la population combinée aux actions gouvernementales a permis entre autres d’éliminer les gîtes larvaires dans lesquels se développent les moustiques femelles.

Les ONG internationales ont aussi contribué à cette réussite. La réception d’une aide financière de la part du Fonds Mondial de lutte contre la tuberculose, le sida et le paludisme a beaucoup joué dans cette lutte.

Une surveillance draconienne devrait quand même se poursuivre afin d’éviter la réintroduction des parasites dans le pays.