Deux jours après le violent séisme, l’Italie est en deuil. Les opérations de recherche se poursuivent même si l’espoir de retrouver des survivants devient de plus en plus mince. Au milieu de ce drame, le monde entier découvre la solidarité exemplaire des italiens qui afflue de tout le pays.
Une tragédie humaine
Plus de quarante-huit heures après le séisme, le bilan ne cesse de s’alourdir en Italie. Ce vendredi 26 août, la protection civile italienne a recensé 267 morts dont cinq étrangers (deux roumains, une espagnole, un canadien et un salvadorien). Un bilan catastrophique qui rappelle celui d’Aquila, avec ses plus de 300 morts, il y a sept ans passés. Par ailleurs, le séisme a fait 387 blessés et a privé 2.500 personnes de leur toit. Cependant, le nombre de disparus n’a pas encore été défini puisque le nombre exact des personnes présentes sur les lieux au moment du drame reste inconnu. En outre, 293 bâtiments historiques ont été endommagés ou détruits.
Mais la mère nature n’a pas fini de taquiner les italiens. En effet, le centre national des séismes a enregistré plus de quarante secousses dans la nuit du jeudi 25 aout aux environs de 22H00 GMT. Bien que de magnitude assez faible, ces tremblements représentent encore un risque énorme pour les habitants de ces vulnérables villages médiévaux.
Face à ce désastre, le gouvernement italien a promis la reconstruction des villages munie d’un plan de prévention antisismique et a déclaré ce jeudi l’état d’urgence dans les contrées touchées. Une proclamation qui a permis de débloquer la somme de cinquante millions d’euros pour faire face aux besoins des victimes. Selon le ministère de la culture, la recette des musées nationaux ce dimanche seront consacrés à la reconstruction des bâtiments ravagés.
Une solidarité comme nulle part ailleurs
Ce drame a réveillé la générosité de l’ensemble de la péninsule italienne. Des centaines de volontaires prêtent main forte à l’armée, aux pompiers et aux agents de la protection dans l’installation des villages de toiles, la recherche des disparus, la distribution des vivres et bien d’autres tâches encore. D’autres particuliers italiens ont choisi de soutenir les victimes en faisant des dons financiers ou en participant aux collectes de vivres organisées par diverses associations (Croix Rouge, Caritas, etc…). D’autres encore manifestent leur appui en répondant à l’appel de dons de sang : la quantité de sang collectée jusqu’à présent est suffisante pour la totalité des blessés qui en ont besoin.
De son côté, le domaine de la gastronomie vient aussi à la rescousse. Ainsi, un grand nombre de restaurateurs ont accepté d’adhérer à l’initiative lancée par Paolo Campana et de « cuisiner pour les sinistrés ». Le concept est d’ajouter le plat emblématique du village Amatrice au menu et de reverser à chaque plat vendu 2 euros à la croix rouge italienne. Afin de témoigner son soutient le chef britannique Jamie Oliver se joint à cette idée et invite ses clients à « manger pour l’Italie ».
Pareil pour le football : une partie de la recette du match entre l’AC Milan et Naples sera versé en faveur des victimes du séisme de même que l’intégralité de recette du match au stade Renzo Barbera la semaine prochaine. Le joueur de la Juventus de Turin Sami Kedhira a mis un de ses maillots signés aux enchères et promis de faire don de 20000euros ; Paulo Dybala son coéquipier a fait le même geste en mettant aux enchères également le maillot qu’il portera samedi prochain.