Italie : lourd bilan après un séisme de magnitude 6,2

Mercredi 24 août autour de 16 heures, le dernier bilan de la protection civile italienne annonce 73 morts, et ce n’est que provisoire. En effet, les recherches continuent toujours après qu’un séisme a ravagé le centre de l’Italie. La prudence est de mise car des centaines de répliques peuvent survenir pendant les jours à venir.  

 

Le bilan du séisme ne cesse de s’alourdir

Dans la nuit du 23 au 24 août, l’Italie est secouée par un séisme de magnitude 6,2. L’Institut américain de géologie (USGS)  a identifié son épicentre à environ 150 km au nord-est de Rome. Au moins trois villages ont été détruits dans cette région. En quelques heures, le nombre de morts est passé de 6 à 73. Ce chiffre pourrait encore augmenter car de nombreuses personnes sont encore piégées sous les décombres, selon Immacolata Postiglione, chef du département urgences de la protection civile italienne.

La ville d’Amatrice serait la plus touchée par ce séisme. « La moitié de la ville s’est écroulée et de nombreuses personnes sont piégées sous les décombres », a déclaré le maire, Sergio Perozzi. Le responsable de la Croix-rouge locale a aussi rapporté une importante fuite de gaz et le ralentissement des opérations de secours à cause du risque d’effondrement d’un pont. Le maire a fait appel aux secouristes pour dégager les voies d’accès à la ville qui sont bloquées.

Risque de nouvelles secousses

Le volcanologue et géologue, Jacques-Marie Bardintzeff met en garde face au risque que ce séisme pourrait être suivi par d’autres secousses. « Il faut s’attendre à plusieurs centaines de répliques et, dans le cas d’Aquila, ce fut plusieurs milliers de répliques », a-t-il déclaré au micro d’Europe Midi. Aquila a été frappée par un séisme de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter en 2009, le bilan faisait état de 300 morts.

Les répliques sont des séismes moins puissants d’après les explications du géologue, la prochaine secousse devrait donc avoir une magnitude de 5,2 ou 5,3. « Mais il y a des cas exceptionnels où les répliques sont équivalentes, voire un peu supérieures au séisme originel », a-t-il souligné. Cette région connaît un séisme de ce genre environ tous les quatre ans à cause de la tectonique des plaques. « L’Italie est à la limite des Alpes qui continuent à bouger. C’est aussi à la limite de l’Afrique et de l’Eurasie. Les géologues ont répertorié sept failles importantes dans cette région », a expliqué Jacques-Marie Bardintzeff.

Il est encore impossible aux sismologues de prévoir les séismes. Ils peuvent par contre faire de la prévention. Le Nord-est de l’Italie a été répertorié comme ayant une forte sismicité. Pourtant, peu d’infrastructures italiennes respectent les normes parasismiques. Malgré le lourd bilan, quelques personnes ont pu être sauvées des décombres.