Séisme en Birmanie : désastre humain, économique et culturel

Le mercredi 24 août dernier, le centre de la Birmanie a été frappé par un violent tremblement de terre. Bien que moins médiatisé, ce cataclysme a pourtant été très violent et a engendré des dégâts considérables autant sur le plan humain que sur le plan matériel.

 

Des pertes considérables

Au même moment où les terres tremblaient en Italie, Birmanie a aussi été secoué par un violent séisme. De magnitude 6,8, son épicentre se trouvait à Chauk, une petite ville situé à 34 km au sud de Bagan selon l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis. Avec une telle puissance, le séisme a fait d’importants dégâts surtout dans la région de Magway. Deux jeunes filles de 7 et 15 ans y ont d’ailleurs perdu leur vie.

Et, un jeune de 22 ans a péri dans la petite ville de Pakokku suite à l’effondrement de sa maison. Sorti tout juste de plusieurs décennies de dictature militaire marxiste, ce pays est économiquement faible avec des infrastructures délabrées bâties sans respect des normes sismique de la construction : les dégâts matériels de cette catastrophe sont donc immenses.

Par ailleurs, les secousses se sont propagées rapidement sur une large distance et ont impactés les contrées voisines telles que le Bangladesh, le Bangkok et la Thaïlande. Une vingtaine d’ouvriers ont d’ailleurs été blessés à Dacca, capitale bangladaise, à cause de la panique causée par ces vibrations. Même scénario en Inde où une partie des métros a  été interrompue jusqu’au retour du calme.

 

Des patrimoines historiques réduits en miette à Bagan

Outres les habitations détruites, le site archéologique de Bagan a aussi été fortement affecté par ce séisme. Ainsi, 171 pagodes ont été parmi les 2.500 présentes dans la région. Certaines d’entre-elles ont été « sérieusement touchées » a rapporté Aung Kyaw, directeur du site. Ayant constaté l’ampleur des dégâts sur le terrain, les experts de l’United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO)  demandent « à ce que personne ne touche aux débris, qui doivent être utilisés pour la reconstruction ».

La Birmanie, avec son histoire ancienne et complexe, reçoit davantage de touristes chaque année majoritairement grâce à ces pagodes. Ces derniers font partis des lieux religieux les plus vénérés du pays. Ce séisme, en prime des dommages humains et économiques, a  été donc aussi un désastre culturel pour le pays.