Le calvaire persistant des migrants

La crise migratoire persiste et le nombre de traversées augmente considérablement en mer Méditerranée. En parallèle, les pays européens restent toujours divisés quant à l’accueil des migrants sur leur territoire. 

Les naufrages se multiplient en Mer Méditerranée

« Les damnés de la mer », c’est ainsi que Le Monde qualifie les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe via la mer Méditerranée. Pourtant, « C’est comme si la Méditerranée opérait un premier tri dans les migrants qui tentent de traverser la mer en canot » constate le quotidien.  Il ne manque d’ailleurs pas de souligner les 3.000 migrants qui y ont perdu leur vie  depuis ces six premiers mois. Selon L’Obs, « les migrants ne savent pas nager ! ». C’est ce que révèlent en tout cas Jean-Paul Mari, écrivain et ex-grand reporter de l’hebdo et Frank Dhelens, le réalisateur, dans un documentaire issu de leur expérience sur l’Aquarius, un navire de secours en mer Méditerranée.

Et en Méditerranée, les garde-côtes et les bateaux de secours ne connaissent aucun répit. Principale cause ? « Le retour d’une météo calme» constate Le Figaro. En effet, le nombre de traversées n’a cessé d’augmenter ces dernières semaines en mer Méditerranée. Durant la journée du mardi 5 juillet dernier, les garde-côtes italiens ont annoncé avoir secouru 4.500 migrants issus de plus d’une trentaine d’embarcations. Pour cette opération de sauvetage de grande envergure, Paris Match ne manque pas de souligner la réactivité des navires italiens. Il rapporte ainsi que le Diciotti, a secouru à lui-seul plus de 1.100 personnes tandis que quatre autres navires de la marine italienne ont porté secours à plus de 900 migrants. Néanmoins, le magazine n’a pas oublié de mentionner la participation des bateaux des ONG humanitaires, celui de l’agence européenne Frontex et bien évidemment celui de l’opération Sophia.

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, « la crise migratoire européenne n’est pas réglée » soulève Le Devoir. Le site d’information rapporte ainsi qu’il y a encore plus de 230.000 qui ont réussi à entrer en Europe depuis le début de cette année, soit 83.000 de plus par rapport à l’année dernière pour la même période. Plus de 90% de ces traversées ont eu recours à des passeurs souligne-t-il.

 

La crise migratoire continue à diviser en Europe

Sur la terre ferme, la crise migratoire figure toujours parmi les principales occupations des pays européens. Fidèle à son image de conservatrice anti-migrants, la Hongrie prévoit un référendum contre le plan de relocalisation le 02 octobre prochain annonce Le Figaro. Le quotidien rappelle ainsi que les membres de l’UE se sont convenus de répartir 160.000 réfugiés dont 2.000 pour la Hongrie. Pour cette dernière, il s’agit d’une « violation de sa souveraineté » soulève Le Figaro.

Les quelques huit millions d’hongrois devront donc exprimer leur réponse en guise de voie face à la question : « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? ». Toujours en « plein choc du Brexit, c’est la provocation de trop pour l’UE » soulève La Croix. Pourtant, l’union n’a aucun pouvoir pour s’opposer à ce référendum et se contente de rappeler que le plan est « juridiquement contraignant » conclut le quotidien.

De son côté, l’Allemagne a adopté une loi encadrant l’intégration des réfugiés, leurs droits et leurs devoirs. Il s’agit « d’une première dans un pays longtemps réticent à se définir comme une terre d’immigration » remarque Le Parisien. Le quotidien soulève ensuite les grandes lignes de cette nouvelle loi dont : le lieu de résidence qui sera attribué aux demandeurs d’asile, les pénalités et amendes pour les demandeurs d’asile qui effectuent des infractions, la non-attribution de séjour durable aux réfugiés qui ne feraient pas d’efforts pour s’intégrer et le volet emploi qui devrait faciliter leur embauche.