Déjà touché par une méga sécheresse dans les années 1200, le sud-ouest des États-Unis risque d’en connaître une autre vers la fin de ce siècle. Un fait, presque impossible à éviter, compte tenu de la dégradation environnementale actuelle. Explications.
Un phénomène climatique grave
Le sud-ouest des USA risque de connaître une méga sécheresse à la fin de ce XXIème siècle selon les informations parues dans la revue Sciences Advances. Un phénomène qui a déjà été vu auparavant comme au Sahel en 1980 ou chez les Pueblos. Ce peuple amérindien s’est vu obliger de quitter ses terres à cause de la sécheresse. Ils occupaient les territoires actuels du Colorado, de l’Utah, de l’Arizona et du Nouveau Mexique, toujours le sud-ouest des États-Unis.
Une méga sécheresse constitue un phénomène climatique rare. Elle se traduit par une période sévère d’aridité qui dure au moins trois décennies. Le réchauffement climatique en est la principale cause. Ce phénomène a de lourds impacts et se traduit par une désertification, la modification des débits des cours d’eau etc. L’homme en sera la première victime. Les terres ne seront plus favorables à la culture et l’approvisionnement en eau deviendra de plus en plus difficile.
Les changements déjà visibles dans le sud-ouest des États-Unis
Etant donné le faible taux de précipitation et le déficit hydrique, beaucoup d’Etats se retrouvent en difficulté. La Californie est la proie d’une sévère sécheresse depuis plus de cinq ans. Des consignes strictes sur la consommation d’eau y sont imposées par les autorités depuis 2015. À part cela, les villes qui longent le bassin du Colorado de l’Arizona jusqu’au Wyoming, doivent mettre en place des mesures de conservation d’eau autres que la méthode souterraine.
Par ailleurs, les arbres se font rares dans le sud-ouest des États-Unis et le paysage est en train de se modifier. Le Service Forestier des États-Unis a estimé le nombre d’arbres morts à 66 millions depuis 2010. Ce taux ne concerne que ceux trouvés dans le massif montagneux, Sierra Nevada.
Un phénomène à première vue inévitable
Selon Toby Ault, auteur principal de l’étude et scientifique à l’Université Cornell, c’est sûr à 99.9% que cette méga sécheresse se produira à la fin de ce siècle. Pour réduire ce taux à 50%, il faudrait déjà aller au-delà de l’objectif fixé lors de la COP 21 de Paris, à priori inatteignable. Il a été question de garder la montée de la température de la Terre au-dessous de 2°C.
Ce sujet va constituer un des points à aborder lors de la 22ème session de la COP 22 qui se va se dérouler au Marrakech du 07 au 18 novembre 2016.