Changement climatique : inondations et sécheresse

Le changement climatique continue de secouer de nombreux pays à travers le monde. Au moment où l’Indonésie déplore la mort de 43 personnes à cause des inondations et glissements de terrain, l’Inde s’inquiète des prochaines récoltes à cause du manque d’eau. 

 

Inondations et glissements de terrain en Indonésie

Suite aux précipitations survenues dans la nuit de samedi à dimanche, des milliers de maisons sont sous les eaux dans la province de Java, avec les habitants piégés par les coulées de boue à l’intérieur. A Banjarnegara, les images aériennes des chaînes de télévision locales ont montré des habitants perchés sur les toits pour échapper à la montée des eaux. Les éboulements ont surtout touché les zones à risques, chaque district compte 5, 6 ou 9 morts. « Tout à coup, une énorme coulée de boue s’est abattue sur les voitures et les gens dans la rue », selon Sutopo Purwo Nughroho.

Un premier bilan a recensé « 24 morts et 26 personnes portées disparues » à cause des inondations et glissements de terrain, d’après le communiqué du porte-parole de la sécurité civile, Sutopo Purwo Nughroho. Les secouristes ont repris les recherches lundi matin, « l’objectif de l’opération de ce lundi est de retrouver les corps et de chercher d’autres victimes », précise le responsable. Le nombre de morts s’élève aujourd’hui à 43, d’après l’Agence nationale de gestion des catastrophes, un chiffre qui reste toujours provisoire.

 

Sécheresse en Inde

A tout juste 4.484,78 km de l’Indonésie, l’Inde manque d’eau. Les fortes canicules et les deux années de mousson capricieuse ont transformé la pénurie d’eau en une crise nationale. Depuis plusieurs semaines, 330 millions d’agriculteurs sont affectés par la sécheresse, alors que le secteur agricole représente 17 % du PIB.

Pour la plus grande joie des agriculteurs, la météo prévoit une pluviométrie généreuse. Toutefois, les experts mettent en garde : « une bonne mousson ne va pas changer le problème ». Pour P. Sainath, auteur de Everybody loves a good drought, « le manque d’eau résulte de décennies d’intervention humaine ». L’agriculture intensive favorise l’utilisation de semences consommatrices d’eau dans des zones à faible pluviosité. « Utilisant des pompes à eau puissantes, les sources d’eau ont été épuisées pour étancher la soif de ces semences », déplore l’économiste Indira Rajaraman.

Face à ces effets du changement climatique, les communautés locales développent souvent des solutions sans attendre la communauté internationale ou leur gouvernement. Il est toutefois préférable de cadrer ces initiatives pour que les efforts soient palpables.