L’esclavage doit être combattu

A l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, vendredi, l’ONU a appelé à se souvenir des victimes de cette pratique dans le monde entier. Les Nations Unies et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont également tenu à rappeler que l’esclavage existe toujours sous des formes contemporaines et qu’il faut le combattre.

 

Journée de l’abolition de l’esclavage

La Journée du vendredi 2 décembre correspond au 90e anniversaire de la Convention relative à l’esclavage de 1926 et au 60e anniversaire de la Convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l’esclavage de 1956.

A cette occasion, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rappelé qu’il fallait se souvenir des victimes de l’esclavage à travers le monde. Il a aussi insisté sur l’importance de la continuité de la lutte contre cette pratique. « Ensemble, nous pouvons accélérer nos efforts et débarrasser le monde de cette pratique ignoble », a-t-il déclaré.

L’esclavage, encore d’actualité

« Nous pouvons être quelque peu encouragés par la baisse du nombre d’enfants qui exercent les pires formes de travail des enfants, par le renforcement des cadres globaux juridiques et politiques visant à faire face à l’esclavage moderne et à la traite, et par la sensibilisation croissante de l’opinion à la question », a expliqué Ban Ki-moon, mais la réalité reste déplorable. En effet, l’OIT estime qu’environ 21 millions de personnes sont encore réduites à des formes contemporaines d’esclavage, victimes d’exploitation, de sévices et de violence extrêmes.

L’esclavage touche de nombreux secteurs, notamment l’agriculture, le bâtiment ou encore le travail domestique. Outre l’esclavage traditionnel, le travail forcé se présente aussi sous d’autres formes telles que l’exploitation sexuelle à des fins commerciales ou la servitude pour dette. Les gains illicites de ceux qui exploitent les femmes, hommes et enfants victimes de travail forcé s’élèvent à 150 milliards de dollars. La crise migratoire a envenimé la situation de la traite d’êtres humains dans le monde. A cause de la multiplication des politiques anti-migrants, des discriminations et persécutions, les personnes fuyant les conflits ou l’extrême pauvreté dans leur pays se retrouvent facilement exposées aux trafiquants.

Ne pas être soumis au travail forcé s’inscrit en même temps dans les droits fondamentaux du travail et les droits humains. Le Secrétaire général des Nations Unies a appelé vendredi les États Membres, les entreprises, les fondations privées et les autres donateurs à investir plus dans le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage.