Le Sida et le choléra font toujours partie du présent

Le 1er décembre est consacré à la Journée mondiale de lutte contre le sida depuis 1988. Cette année encore, on a constaté que la lutte était loin d’être gagnée. La maladie est en progression dans le monde entier. Et pour cause,  de nombreuses personnes portant le VIH ignorent leur statut.

Le Sida

Le sida continue de progresser

Les contaminations au VIH se poursuivent dans le monde entier, selon les constats de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’express nous explique que cette progression du sida est remarquée à toutes les échelles. « Le virus progresse inexorablement, que ce soit à l’échelle internationale, continentale ou nationale », rapporte le quotidien. A l’origine de cette situation, l’OMS pointe du doigt l’insuffisance du nombre de diagnostic. Dans le monde, « 40 % des personnes porteuses du VIH ne connaissent pas leur statut ».

Libération confirme cette progression du sida en se concentrant sur les données publiées par l’agence Santé Publique France. Le nombre de nouvelles contaminations est stable en France, mais il reste très élevé, près de 6.000 en 2015. Le point positif, c’est qu’ « on assiste à une tendance à une plus grande précocité des diagnostics ; en d’autres termes, un plus grand nombre de personnes se découvrent séropositives peu de temps après avoir été contaminées. Ce qui est encourageant, car cela permet de commencer très vite les traitements », explique le quotidien.

Pour l’association Aides, les discriminations perturbent la lutte contre le sida. En effet, 30 % des séropositifs ont déclaré avoir subi des discriminations au cours de l’année 2015. « Refus d’un service, d’un droit, attitudes humiliantes, mise à l’écart, jugements moraux… Les formes de discriminations restent diverses et interviennent dans différents domaines de la vie des séropositifs, notamment dans leur vie intime, amicale, familiale ou au travail », déplore Le Figaro.

Nouvel espoir de trouver un vaccin et un traitement

Parallèlement à cette progression du sida, la lutte aussi progresse. En Afrique du Sud où il y a 7 millions de personnes vivant avec le sida, un essai clinique a été lancé mercredi dernier pour tester un vaccin expérimental. « Baptisée HVTN 702, l’étude va impliquer pendant quatre ans plus de 5 400 volontaires, hommes et femmes sexuellement actifs âgés de 18 à 35 ans, dans 15 sites répartis sur tout le territoire sud-africain », précise Le Point Afrique.

Euronews rapporte également une avancée du côté des traitements. Un médicament produit par un laboratoire japonais s’est avéré efficace sur huit singes. « En cette journée mondiale de lutte contre le sida, gros plan sur une possible avancée vers un traitement pour les porteurs du virus. L’espoir est né d’une étude sur les singes, portant sur des anticorps contre une maladie intestinale », publie Euronews sur son site.

Le choléra

L’ONU s’excuse auprès des Haïtiens

Depuis l’arrivée des Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour Haïti (Minustah), l’épidémie de choléra a tué près de 10.000 personnes et en a contaminé 800.000. Les experts sont unanimes, l’épidémie est liée au déversement de déchets depuis le campement de la mission. « Mais les experts s’étaient bien gardés d’incriminer les Casques bleus népalais et l’ONU a toujours argué de l’immunité diplomatique de ses missions pour rejeter toute responsabilité légale dans cette affaire », souligne Le Monde.

Pas de responsabilité légale

« Nous n’avons pas changé notre position juridique », a déclaré le vice-secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson. Les excuses de l’organisation se réfèrent donc à une « responsabilité morale d’agir ». L’ONU a le sentiment de ne pas avoir fait tout son possible pour empêcher la propagation de l’épidémie. L’organisation a alors présenté une nouvelle approche pour rectifier le tir.  « Ban Ki-moon a confirmé jeudi que deux programmes étaient prévus, chacun pour 200 millions de dollars. L’un vise à intensifier la lutte contre l’épidémie. (…) L’autre volet comprend des mesures pour aider en priorité les victimes du choléra et leurs familles », rapporte Le Point.